Les réactions à Lyon après le décès de Raymond Aubrac

Dans un communiqué, le sénateur-maire de Lyon a fait part de sa grande tristesse à l'annonce de la mort de Raymond Aubrac, mardi soir, à l'âge de 97 ans. "Son nom est à jamais lié au combat des valeurs contre la tyrannie de la barbarie nazie", peut-on lire dans le communiqué du responsable lyonnais. Pour l'ancien maire de Vénissieux et dirigeant communiste André Gerin, "Raymond Aubrac, c’est l’Honneur et la fierté de la France." La médiathèque de Vénissieux porte d'ailleurs le nom de sa femme, Lucie Aubrac, décédée en 2007. Et pour la maire actuelle de Vénissieux, Michèle Picard, la France perd "une grande figure de la Résistance française, nous perdons un camarade précieux, engagé aux côtés du Parti communiste. Nous perdons un acteur essentiel de notre histoire, un homme de convictions et d’actions." Le groupe communiste au Grand Lyon a également réagit dans un mail envoyé aux rédactions : "[Raymond et Lucie Aubrac] contribuaient à maintenir la flamme vertueuse et humaine de la Résistance." De son côté, Jean-Jack Queyranne, le président du Conseil Régional de Rhône-Alpes s'émeut d'"une conscience libre et engagée qui s’est éteinte."

Le leader de l'opposition municipale Michel Havard cite quant à lui Winston Churchill : "Ce n’est que quand il fait nuit que les étoiles brillent, Raymond Aubrac, aux côtés du Général Delestraint (premier chef de l'Armée secrète arrêté à Paris au métro La Muette 12 jours avant Moulin et mort en déportation à Dachau NDLR) et de Jean Moulin, fut une de ces étoiles." Le conseiller municipal de Lyon et député de la 1ère circonscription qualifie le résistant d'homme d'exception et appelle à ce que "son courage et son action puisse servir d’exemple pour nous tous, gardons précieusement en mémoire ce que ces hommes et ces femmes ont fait." Pour le député-maire de Caluire Philippe Cochet, "c'est un homme au passé exemplaire qui s'est éteint, un homme au passé héroïque dont la bravoure n'avait d'égale que la gentillesse et l'humilité. En de nombreuses occasions, il nous a fait l’honneur de revenir à Caluire et Cuire, pour échanger avec les jeunes générations sur son histoire, avec toujours beaucoup de simplicité et de modestie ; et, plus récemment ( le 21 juin 2010), pour inaugurer le Mémorial de Caluire-Jean Moulin." Et puis la ministre de la Santé et conseillère municipal à Lyon Nora Berra rend hommage au "symbole du refus du déshonneur de la collaboration avec le régime  Nazi et plus encore celui  de l’esprit du Conseil de la Résistance,  dont je n’oublie pas que nous avons hérité notre système de santé."

L'Elysée par le biais d'un communiqué a également rendu hommage à "ces héros de l'ombre qui ont sauvé l'honneur de la France, à un moment où elle semblait perdue, et qui disparaissent les uns après les autres." L'avocat et président de l'association des Fils et Filles de déportés juifs de France, Serge Klarsfeld, a salué le "dernier grand acteur et dernier grand témoin" de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. De son côté, François Hollande, le candidat PS à l'élection présidentielle a salué "le grand résistant, qui fut avec Lucie Aubrac au nombre de ces justes qui trouvèrent la force de s'opposer à la barbarie nazie."

Retrouvez en vidéo sur Lyonmag.com le récit de la première rencontre de Raymond Aubrac avec Jean Moulin :