Un seul mot suffit à décrire ce qui s'est passé en première mi-temps : rien, ou si peu. Les Lyonnais, excessivement crispés par l'enjeu, multiplient les fautes techniques. Lisandro et Gomis sont sevrés de ballons et multiplient les hors-jeu. Briand, Bastos et Källstrom sont étouffés par un milieu adverse robuste. Et lorsque quelques coups francs excentrés sont obtenus, ils sont mal tirés. En face, les Marseillais, fragilisés (c'est peu de le dire) par leur incroyable série de défaites, ne font pas vraiment mieux. En revanche, l'engagement physique est (trop?) présent : Alou Diarra, côté marseillais, est averti à la 14e minute pour avoir coupé un slalom de Dabo, remplaçant de Cissokho sur le côte gauche. Jimmy Briand reçoit lui aussi une biscotte à la 24e pour avoir fauché Azpilicueta, reconverti arrière gauche. Bref, on s'ennuie. On frissonne à peine quand, à la 16e, quand Briand tacle Cheyrou qui allait reprendre à l'entrée de la surface un centre en retrait de Fanni. Il y a aussi, cette demi-occasion lyonnaise : à la 40e minute, Bastos, aux 25 mètres, tente une frappe désespérée et écrasée ; le ballon roule, roule... Lisandro au point de penalty et Gomis aux six mètres tentent de tacler le ballon, mais sont trop courts.
La deuxième mi-temps est un peu plus intense, mais toujours aussi peu d'occasions côté lyonnais, la faute à trop d'imprécisions techniques. Le jeu est toujours aussi haché : M'Bia et Lovren sont successivement avertis. En face, Marseille se montre plus pressant : à la 64e minute, Valbuena, sur le côté gauche, centre au premier poteau pour Amalfitano, qui reprend de la tête, mais Lloris dévie le ballon sur le poteau. Dans la foulée, Grenier remplace Bastos, mais le jeu n'en est pas plus fluide pour autant. L'occasion la plus franche pour Lyon arrive à la 84e minute sur corner : Källstrom trouve Gomis au point de penalty mais celui-ci place une tête au-dessus de la barre. Pour le reste, c'est un festival de contrôles ratés, de centres au troisième poteau, et d'ouvertures trop longues. Les joueurs rentrent aux vestiaires sous les sifflets.
La prolongation démarre sur les chapeaux de roues - deux cartons jaunes en deux minutes, l'un pour Gomis, l'autre pour Rémy. Ce dernier est remplacé à la 96e par Brandao. Dans le jeu, ça s'emballe : Valbuena tente sa chance à l'entrée de la surface, mais le ballon est capté tranquillement par Lloris. Lyon réplique par deux fois : à la 100e, le centre tendu de Gomis à ras de terre ne trouve pas preneur, et dans la minute suivante, Briand, aux 6 mètres, expédie un missile dans les tribunes. L'OL a laissé passer sa chance : juste avant la mi-temps de la prolongation, Cheyrou trouve Brandao à la lutte dans la surface avec Umtiti ; le Brésilien s'arrache et place le ballon hors de portée de Lloris. L'OM mène 1-0.
Au changement de côté, Lacazette entre en scène, à la place de Källstrom, mais Marseille place la première banderille: Lloris se détend pour sortir de sa lucarne une tête d'André Ayew. Lyon reste inoffensif : Lacazette plonge dans la surface suite à un contact avec Amalfitano, mais l'arbitre ne siffle pas penalty. Le match se termine de la pire des façons lorsque, après une mêlée générale, Lovren est expulsé.
Au final, Lyon aura totalement raté l'occasion de gagner son premier trophée depuis 2008. Il faudra être bien plus convaincant dans deux semaines face aux amateurs de Quevilly, en finale de la Coupe de France.