C’est précédé par un violent orage que Jacques Cheminade a pris le pavé
lyonnais aux alentours de 17h. Quoi de plus normal pour le candidat à la
présidentielle, qui dès 1995 présageait le tonnerre de la crise
financière qui a mis l’Europe à plat depuis quatre ans. Toujours vent
debout contre le système bancaire, qu’il accuse des pires maux, Jacques
Cheminade a déroulé un argumentaire de campagne connu devant la petite
centaine de personnes réunie pour l’occasion. Haro donc sur les banques,
qu’il promet au pilori de la vindicte populaire. "Les dirigeants des
banques doivent comparaitre devant le peuple, plaide-t-il. Nous voulons
exposer les mécanismes de leurs systèmes pour y mettre fin." Ce monde "sans la City et Wall Street", qu’il appelle de tous ses voeux - jusque
dans son slogan de campagne - constitue son principal cheval de
bataille. Catalogué "petit candidat", pourra-t-il porter sa colère
au-delà du premier tour de l’élection présidentielle ?
100 candidats aux Législatives ? 600 000 euros de budget au minimum
C’est bien-là tout l’enjeu du candidat qui, la veille sur l’antenne de
France Inter, a fait part de sa volonté de présenter une centaine de
candidats aux législatives de juin. "Il nous a un peu pris de court",
reconnait Julien, trentenaire chargé de distribuer le programme de
Cheminade aux passants. "Un candidat aux législatives, c’est minimum 6
000 euros pour les tracts et les outils de communication, poursuit-il.
Pour la présidentielle, avec les donations, nous n’avons pu lever que
450 000 euros. Le budget serait donc beaucoup plus conséquent pour une
campagne législative", calcule-t-il. Un frein aux ambitions de celui qui
le premier a présenté devant le conseil constitutionnel le 16 mars dernier ses 500
signatures pour la présidentielle. D’autant que
Cheminade n’a pas vraiment de modus operandi pour appréhender les
législatives. "J’invite nos candidats à se déclarer", se contente-t-il
de déclarer, incantatoire. Vox clamans in deserto ?
Les vices et vertus de l’argent
Si le manque de ressources humaines pourrait contraindre Solidarité & Progrès à repenser ses rêves de législatives, c’est le manque de
ressources tout court qui devrait poser un problème insoluble. Cet
argent que Cheminade honnît, lorsqu’à hauteur de 1 000 milliards
d’euros, il est réinvesti par la BCE pour renflouer les systèmes
bancaires européens, à un taux historiquement bas de 1%. Arlésienne des
"petits candidats", il pourrait être le fossoyeur des ambitions de
Cheminade après le premier tour de la présidentielle. Auri sacra fames.
le directeur de campagne de cheminade habitait à Lyon d'ailleurs
Signaler RépondreMadame Berra pourrait être candidate car elle fera le score de Cheminade
Signaler RépondreIl pourra demander un coup de main à sarko, il risque d'avoir pas mal de temps libre après le 6 mai! arf arf!
Signaler Répondre