Grégory Coupet : "Pour respecter Quevilly, il faut bien les battre!"

Grégory Coupet : "Pour respecter Quevilly, il faut bien les battre!"
Grégory Coupet dans les bras de Joël Bats, après la victoire face au PSG en finale de la Coupe de France - Photo DR

Le gardien de but vainqueur des derniers titres de Lyon et du doublé Coupe-championnat de l'OL en 2008, revient pour Lyonmag sur la finale face au PSG et donne son sentiment sur la confrontation de samedi soir.

Lyonmag.com : Face à l’US Quevilly, quelle doit être la crainte de l’Olympique Lyonnais ?
Grégory Coupet : Attention à toute l’euphorie qui transporte ces amateurs à l’heure actuelle. Je les ai suivis face à Marseille et face à Rennes. Et ils m’ont vraiment impressionné. Il faut vraiment les prendre très au sérieux parce que Lyon est un peu moins bien physiquement et psychologiquement. La finale perdue face à Marseille a  fait extrêmement mal et le non-match face à Toulouse aussi. Face à Lorient, les joueurs ont prouvé qu’ils avaient des ressources. Mais face à Quevilly, il va falloir être beaucoup moins timoré, et être très attentif. En face, le stade sera acquis à la cause des amateurs et c’est dans l’adversité qu’il va falloir être très fort.

Il y a de l’inquiétude sur le fait que des amateurs aient déjà battus deux clubs pros ?
On a bien vu qu’ils sont capables de réagir dans les arrêts de jeu et quand ils sont menés au score. Donc physiquement ils sont au point et techniquement ils ont montré des capacités d’enchaînement et une grosse vitesse. Face à Rennes, très clairement, j’ai vu un match de Ligue 1. Il faut que les Lyonnais aient cette appréhension, cette trouille, pour se transcender, ce qu’ils n’avaient peut-être pas face à Marseille. Il faut donc prendre le match à bras-le-corps et qu’ils s’imposent beaucoup.

Maxime Gonalons, le milieu défensif de l’OL, a déclaré que le match allait se gagner à l’envie. Il faut donc avoir peur de cette équipe pour la battre ?
Tout à fait. Il ne faut pas que les joueurs soient trop sûrs d’eux. Mais il faut qu’ils aient en tête qu’ils jouent en Ligue 1 et en Ligue des Champions, ce qui n’est pas le cas de Quevilly. L’adversaire mérite d’être craint mais il faut leur imposer un vrai combat, une vrai technique et vitesse de jeu. Et les respecter, c’est bien les battre !

Le trophée gagné en 2008 est le dernier de votre parcours avec l’OL, j’imagine qu’à la veille de cette finale, cela réveille de beaux souvenirs…
C’est le dernier mais surtout c’était annoncé. J’avais dit que je partais de Lyon, que j’allais en Espagne. Donc c’était un moment très spécial, et Jean-Michel Aulas avait eu des craintes sur le fait que le groupe se désunisse avec ce départ. Mais on s’était dit dans le groupe que terminer sur une victoire, cela serait génial et on l’a fait. Après c’était un gros match, on a bien souffert face à Paris mais on avait un autre état d’esprit à l’époque.

Quel est votre plus fort souvenir de cette finale ?
Je pense déjà que c’est la plus belle Coupe nationale. L’évènement devient du même coup très important, et vu qu’il est populaire, jouer devant 80.000 personnes, ça reste toujours quelque chose d’inhabituel. Mais je me souviens surtout de toute la préparation : on part ensemble, deux ou trois jours en avance, il y a une montée en puissance de l’évènement, on vit ensemble. Et puis après il y a des scènes de liesses, tout le monde s’aime, c’est un vrai grand bonheur. Et puis je me souviens surtout du moment où on s’est retrouvé sur la pelouse avec les gardiens, on a ouvert une bonne bouteille de champagne dans la cage et on a profité du moment.

Qu’est-ce qui se passe dans les jours et dans les heures qui précèdent le match, comment arrivent la pression et l’euphorie ?
L’intendant nous montre déjà les équipements, les maillots et les flocages, et rien que ces petits détails, cela rend ce maillot exceptionnel. Il y a après l’annonce du lieu de résidence, du programme et de la montée à Paris qui sont différentes que pour un match normal. C’est toute une échéance qui vient petit à petit…

Après il y a la mise au vert et l’entrainement au Stade de France…
Oui, le dernier entrainement est toujours un moment particulier et important. C’est en fait le moment le plus agréable, il n’y a pas de pression et il y a le plaisir d’être dans ce stade, même si pour beaucoup d’internationaux, on l’a déjà vu. C’est une atmosphère, c’est vraiment du plaisir et on sait que le lendemain, ce sera bondé de monde et que ce sera la fête. On se dit qu’on est là pour donner de la joie à pas mal de monde et c’est peut-être pour ça que l’on dit qu’une finale, elle ne se joue pas, elle se gagne.
 
Entre coéquipiers, on est déjà dans le match, vous êtes concentrés, ou on se chambre, ça rigole…
Non, il y a un peu des deux. Mais ce qui nous importe aussi, c’est l’organisation de la montée de la famille sur Paris, qui vient voir le match. Ce sont des préoccupations qu’on essaye de régler le plus tôt possible avant de partir mais cela se fait souvent au dernier moment. Et tout cela amène une grosse excitation à l’évènement, on n’a pas envie de les décevoir.
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