Les écrans, pour la mise en abîme - Photo LyonMag
La France connaît Laura Pausini pratiquement depuis ses débuts, La Solitudine étant la chanson qui l’a révélée en France mais aussi en Italie. Cet Inedito World Tour, qui a commencé en Italie pendant 2 mois l’an dernier, a fait salles combles en Amérique Latine (Brésil, Chili, Pérou, Argentine, Mexique, Venezuela…) en janvier et février, et a entamé sa partie européenne par la Suisse, la Belgique et l’Espagne avant d’arriver en France le mois dernier (Bercy, Toulouse, Marseille, Amnéville, Strasbourg, Nice). Pour cette tournée monstre, la star aux 70 millions d’albums vendus de par le monde a décidé de s’offrir la crème de la crème, avec entre autres l’éclairagiste de Michael Jackson et des Rolling Stones, la costumière de la série des Star Wars ( !) , le scénographe de U2 et des Pink Floyd et, touche transalpine tout de même, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Turin en 2006. Et le résultat est à la hauteur de la promesse.
La chanteuse est arrivée sortant du haut d’un escalier aux marches éclairées, gainée dans une robe dorée et moulante, tout comme son pantalon, dans le même ton. Au-dessus d’elle, un imposant système de spots surpuissants, tous mobiles. En dessous, en tout cas avant qu’elle ne les rejoigne, un batteur, deux guitaristes, un bassiste et trois choristes. On est loin de l’image que la France se fait parfois du folklore Italien, là, c’est du lourd, de l’américain pourrait on dire. Et du coup, toutes les chansons de Laura Pausini deviennent tonitruantes, portées par des moyens techniques d’exception (derrière la scène au moins 12 semi-remorques prouvaient le volume nécessaire à l’installation), et embellies par un ingénieux écran géant en trois parties au centre arrière de la scène, entouré d’une illusion d’optique représentant un chapiteau dorique vu du bas.
Voilà pour le décor. La fosse, elle, était assise, et numérotée. Pourtant, très vite, les spectateurs se lèvent et se massent devant la scène. Ils y resteront un bon quart d’heure, y entendront On N’oublie jamais rien, on vit avec, à deux pas de leur idole, une chanson faite pour la France car chantée en duo avec Hélène Segara. Pour ce concert lyonnais, c’est Caroline Costa, la jeune fille de 15 ans qui remporta il y a quelques années un des nombreux télécrochets de M6 et qui a assuré la première partie, qui a l’honneur d’accompagner la diva, qui, même avec son statut de star la prend dans ses bras, la protège, la couve, et lui permet de livrer une prestation sans failles. « Bon courage pour la tua vità, quelle voix ! » lance, subjuguée, l’Italienne à l’issue de ce duo.
Les musiciens auront été également très importants dans ce spectacle. Les deux guitaristes, virtuoses, se lancent dans un « battle » de rifs, ça bastonne, ça castagne, du son rock à l’état brut, plus bruyant, plus fort, plus long que des motos qui démarrent. Le seul choriste masculin danse avec Laura, chante, joue des percussions, ses deux partenaires féminines jouent de la guitare, supportent avec précision la voix de l’artiste. L’artiste justement, elle vit ses chansons, se tord, fait tourner sa chevelure, s’égosille (tout en restant juste), sert les poings, écarte les bras, ferme les yeux, touche, parle au public qui explose quand des confettis jaillissent de deux canons à air comprimé placés le long de la scène. Les chansons à succès s’enchaînent. Io Canto prend une dimension revendicative, énervée. E Ritorno da Te se veut langoureuse mais déterminée. Incancellabile prend la forme d’un hymne quasi national (d’ailleurs les drapeaux italiens fleurissent dans les premiers rangs). Tra Te e il Mare retrouve son lyrisme de conte, on se croirait chez Tim Burton quand Laura, devant un décor où surgissent des images d’un escalier sans fin qui rappelle les esquisses de Leonard de Vinci, vêtue d’une longue robe sombre dont la traîne lui sert à prolonger son corps et lui confère un côté aérien, lâche les chevaux, laisse aller sa puissance vocale et fracasse les enceintes pour le plus grand plaisir de ceux qui sont debout et qui connaissent à la fois les paroles et la musique. Plus tard, sur la fin, c’est à la Queen, avec de grands cylindres faisant office de tambours et de grosses baguettes que Laura Pausini, portant du coup un jean aux reflets bleus, un tee shirt à son effigie et une veste elle aussi en jean, chantera La Mia Banda suona il Rock. Pas besoin de traduction, la prestation parle d’elle-même. Car oui, Laura Pausini est une chanteuse qui plaît aux jeunes filles (il y en avait naturellement beaucoup dans la Halle), oui ses textes font sourire (souvent les garçons), mais non, ce n’est pas une chanteuse à minettes, en tout cas pas sur scène. Le tout dégage une telle énergie, une telle unité, certes arrangée par les moyens considérables, que l’intensité du spectacle est envoutante. Et le tout avec toujours ce grand sourire, qui plaît tant au public, même quand ce dernier est invité à aller se rasseoir (« c’est la loi ici ») par une chanteuse dépassée par son succès (mais qui rappellera implicitement ses fans en Italien afin qu’ils reviennent devant elle dix minutes plus tard). Après tout juste 1h57 de show, la lumière pouvait revenir dans la Halle Tony Garnier qui crépitait encore des accords de l’Italienne, et l’assistance pouvait s’arrêter par grappes aux boutiques qui vendaient comme toujours tee shirts, posters, bandanas, sacs, mugs, écharpes et autres produits dérivés.
Jeudi Laura Pausini en terminera à Grenoble avec la partie française de sa tournée, puis continuera sur les scènes d’Autriche et d’Allemagne avant de s’offrir le Royal Albert Hall de Londres pour enfin refaire le tour de l’Italie et finir là où le tour est parti, à Milan puis Rome.
j'ai vu la soiltudine... merci!
Signaler RépondreJ'ai aimé passer cette soirée avec toi l'aura comme toujours tu es merveilleuse !!!! Merci beaucoup je fais également un petit coucou à ceux qui étaient avec moi gradin latéral f.6 pair cat1 surtout à un homme fort charmant et qui me souriait bise à tous !!! Karine pantalon rouge lol ciao ciao
Signaler RépondreMagique ! Concert "à l'américaine", chanteuse près de son public, voix sublime... tous les ingrédients étaient réunis pour passer une soirée merveilleuse.
Signaler RépondreBravo Laura, continue de nous enchanter.
Très bel article, Dans la soirée, Le carré d'or et les chaises ont disparues de la fosse et c'était tant mieux.
Signaler RépondreLaura est une véritable artiste , et proche de son public .
Bravo aussi a son équipe ,musique ,son et lumière.
!Laura a mi le feu !!!!!! hier a la halle j etais devant.. merci laura de nous avoir permis de revenir...l article dit vrai . Elle est tres pres de son public....bravissima Laura e tant auguri a te il 16 maggio !!!!
Signaler RépondreC'était un magnifique concert ! Laura, comme toujours, a assuré, et elle est tellement généreuse ! le concert, ici, y est fidèlement décrit !! j'étais devant debout pendant plusieurs minutes, un vrai bonheur !!!
Signaler Répondrej'étais à Lyon hier soir, le spectacle y est fidèlement décrit ! c'était génial ! et c'était super sympa d'avoir pu la voir de très près en étant debout devant !!! Laura !!! je t'adore !!!! sei grande !!!!!!!!!
Signaler RépondreMagnifique article sur Laura qui la caracterise comme il se dois en Bete de scene
Signaler Répondre???LAURA???
Grazie Laura, sei grandissima !
Signaler RépondreLaura è magnifica. Je ne sais pas qui a fait ce compte rendu ma que d'emozioni dans ces lignes !!! Bravissimo
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