Policiers en colère à Lyon : "Nous n’allons pas relâcher la pression"

Policiers en colère à Lyon : "Nous n’allons pas relâcher la pression"
Les policiers place Bellecour jeudi à 12h - LyonMag

Pour la 3e fois en une semaine, les policiers se sont réunis à Lyon pour une manifestation spontanée. Ils étaient encore près de 250 jeudi à 12h place Bellecour.

Pour l’instant, le mouvement n'est pas vraiment coordonné. Points de rendez-vous fixés via les réseaux sociaux ou par SMS, quelques heures seulement avant la tenue des rassemblements, peu ou pas de communication. "Ces mouvements spontanés n’ont qu’une valeur locale", reconnait d'ailleurs Pierre Tholly, du syndicat de police Alliance. Mais ce n’est qu’un début. "Il est prévu un rassemblement au niveau national le 11 mai devant les préfectures, avec remise de pétition sur la présomption de légitime défense et la dénonciation de nos conditions de travail", explique-t-il. Car tout est parti de Noisy-le-Sec, où un policier a blessé mortellement un multirécidiviste le 21 avril. Le fonctionnaire a été placé en garde à vue et mis en examen pour homicide volontaire. "Cette affaire a été l'élément déclencheur, glisse-t-il. On demande que la présomption de légitime défense soit reconnue pour les policiers, comme elle l’est pour les gendarmes."

Derrière le funeste évènement de Noisy se niche un malaise plus profond. "Il y a un climat délétère dans la police nationale depuis plusieurs mois", dénonce Pierre Tholly. "On a un problème récurrent de moyen, continue-t-il. Au niveau de la région, des commissariat se sont écroulés il y a quelques années, certains collègues travaillent dans des algécos. Les véhicules sont de plus en plus fatigués. A cela on nous impose des documents comme la charte du bon conducteur. Mais pour avoir de bons conducteurs, il faut que nos véhicules soient en bon état. Le manque de reconnaissance et la pression hiérarchique se font également sentir. C’est pour cela que les collègues sortent dans la rue. Nous sommes là pour les canaliser." Et le fonctionnaire de regretter que, lors du débat présidentiel de l’entre-deux tours mercredi soir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, sa corporation n’ait été que la portion congrue des propositions des candidats. "Il ne fallait pas s’attendre à de grands effets d’annonce, regrette-t-il. C’est peut être tout simplement représentatif du créneau que les politiques veulent bien accorder à l’institution Police."
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1 commentaire
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Lucien le 03/05/2012 à 19:30

Ne lâchez rien et mettez les deux candidats, comme la population, devant leurs responsabilités respectives !

Depuis 2007, l'un n'a de cesse de réduire vos effectifs et moyens. Il multiplie les lois, façon puzzle sans repaires...
Lui, vous a soutenu et vous soutien.

L'autre et son parti, ont gérer la sécurité publique à la bisounours...Des politiques d'alliances, pour éviter les soucis...
Sans oublier, la politique du retournement de veste, lorsque les forces de l'ordre sont mis en cause.

La population, vous méprise lorsqu'elle n'a pas besoin de vous et vous encense lorsqu'elle est dans la mouise.
Elle vote, pour des candidats qui ont des programmes où la sécurité publique, n'est pas la priorité.

Nous sommes nombreux a être cohérent et vous soutenir, pour que vous ayez plus de moyens humain et matériel.
Mais aussi, que la loi soit appliquée à la lettre par les magistrats.

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