Policiers en colère : "Tirer ou ne pas tirer ? Un réel problème de conscience"

Policiers en colère : "Tirer ou ne pas tirer ? Un réel problème de conscience"
Jean-Paul Borrelly - Lyonmag.com

Jean-Paul Borrelly, le secrétaire départemental Alliance Police, était l’invité ce jeudi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com.

La grogne des policiers continue encore cette semaine. Depuis près de quinze jours, ils manifestent dans toute la France suite à la mise en examen d’un de leur collègue à Noisy-le-Sec Sec pour homicide volontaire. Mais voilà, les contestations tout comme les rassemblements sont divisés. Peut-on alors se faire vraiment entendre ? "La chance de la démocratie est d’avoir plusieurs voix pour s’exprimer. Il y a deux organisations syndicales représentatives qui n’ont pas forcément les mêmes revendications sur certains axes. Mais, nous avons beaucoup plus de chance d’être entendu que des mouvements qui ne sont pas clairement identifiés" explique Jean-Paul Borrelly.

Certains policiers anonymes ne veulent pas de récupération syndicale et demandent même une mobilisation nationale, ce qui n’est pas de l’avis du secrétaire départemental. "Ces collègues doivent être respectés parce que ce sont des hommes et des femmes qui exercent dans des conditions souvent difficiles. Je crois que les syndicats n’ont pas à être mis hors jeu de ces problèmes" précise t-il.

La question qui revient et que l’ensemble des policiers demande est la présomption de légitime défense en cas de tirs obligatoires. "L’utilisation des armes dans ce cas là fait l’objet d’une profonde réflexion mais ils n’ont pas beaucoup le temps. Lorsque le drame s’est noué à Chambéry, que serait-il arrivé si notre collègue avait tiré au lieu de se faire massacrer par la voiture qui lui fonçait dessus ? C’est un réel problème de conscience. Les policiers n’ont pas droit au permis de tuer. Ce ne sont pas des agents secrets" affirme Jean-Paul Borrelly.

"Il n’y aura pas de présomption de légitime défense si nous ne donnons pas les moyens adaptés aux policiers c'est-à-dire un armement adapté en réponse à des armes de guerre, avec des moyens légaux d’intervenir et surtout que nos collègues puissent bénéficier de la présomption d’innocence" conclut le secrétaire départemental d’Alliance Police.

Un nouveau rassemblement est prévu ce jeudi place Guichard à 12h30.

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2 commentaires
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Christ 42 le 10/05/2012 à 15:17

Supers connards pour supers droits... Ces Gens là se permettent déjà de vous passer à tabac les mains attachées dans le dos parceque vous être ivre et que vous effrayez des pigeons avec une carabine non déclarée... celà m'a coûté un an avec sursis... +.la saisie de tout... et celui qui a tué sur la route n'a pris que 6 mois... Je suis contre le fait de leur donner le droit d'utiliser leur arme en toutes circonstances hors l'application stricte de la légitime défense... il a a trop de "talés" dans cette profession qui eux à leur tour , nous prendront aussi pour des pigeons.

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LILOU42 le 10/05/2012 à 10:01

C'est facile Jean Paul de parler comme ça quand on n'a jamais fait de police de terrain et gravi tous les échelons sans examen!

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