Législatives : le FN a "de réelles chances" dans 6 ou 7 circonscriptions du Rhône

Le parti a investi des candidats dans les 14 circonscriptions du Rhône. "On sera en position de force partout, on aura un rôle d’arbitre dans beaucoup et de réelles chances dans 6 ou 7 circonscriptions", annonce Christophe Boudot, secrétaire départemental du parti frontiste.
Une prévision qui se fait prudemment sur les bons scores de Marine Le Pen aux présidentielles. "Le parti a enregistré une recrudescence d’adhésions à partir de la primaire. Nous avons quadruplé ce nombre en France et dans le Rhône où nous atteignons les 2000 adhérents. Ce sont des déçus de l’UMP, des jeunes, des ouvriers, des membres des forces de l’ordre…".
Une diversité sociale qui se ressent dans la liste des candidats investis où se mêlent étudiants, fonctionnaires, avocats ou chirurgiens. "La parité est respectée et on affiche une belle diversité. Moi je suis né à la Croix-Rousse, lui à Montchat, elle à Givors… Ça c’est la diversité française, celle qu’on aime (sic)", se targue le candidat de la 7e circonscription.

La campagne ne sera toutefois pas de tout repos. "On doit faire face à une position haineuse du Front de Gauche, ils ont dégradé notre permanence, ils cherchent souvent à en découdre. A contrario on arrive à discuter avec les personnes d’origines étrangères. Jamais longtemps parce que l’info tourne vite et on a rapidement droit à un comité d’accueil", se plaint Christophe Boudot.
Des coups ils en reçoivent, mais ils en donnent également. L’UMP est décrit comme un bateau ivre qui a favorisé Philippe Meunier lors du redécoupage des 13e et 14e circonscriptions. Le mot d’ordre de la campagne reste "Donnons une bonne droite à la gauche" et Christophe Boudot promet de faire mordre la poussière à Jean-Jack Queyranne et au "stalinien" André Gerin. Pas d'alliance à prévoir avec les autres partis donc, même si Christophe Boudot se réjouit du ralliement d'Olivier Eyraud (UMP) dans l'Ain. Le premier d'une longue liste promet-il.

Il faudra également faire avec les polémiques, elles ont déjà touché deux candidats. Séphane Poncet, candidat dans la 6e circonscription, avait été destitué par Marine Le Pen suite à ses caricatures racistes parues sur son blog. "Un épiphénomène, selon Christophe Boudot. C’est un très bon candidat et il n’y a aucun problème puisqu’il a été investi par les instances parisiennes".
Autre candidat mis en lumière par les médias, Nicole Hugon (4e circonscription) qui avait attaqué Najat Vallaud-Belkacem sur sa double nationalité. La frontiste a réitéré ses propos mais a toutefois indiqué que le retrait de la socialiste était tout à son honneur et qu’elle ferait une bonne porte-parole du gouvernement.

A long terme, la ville de Lyon est également un objectif, les récents événements de la Duchère notamment font bondir le secrétaire départemental. Les législatives seront donc le terreau des ambitions frontistes pour intégrer le conseil municipal lyonnais en 2014.
Deux meetings sont déjà prévus, le 24 mai à Oullins avec Bruno Gollnisch et le 25 mai. "On ne peut encore rien promettre mais on prépare un meeting dans la dernière semaine de campagne à Lyon et on attend Jean-Marie Le Pen", déclare Christophe Boudot, plus que jamais prêt à faire entendre la voix du FN à l'Assemblée Nationale.