David Picot, invité de Jazz Radio et Lyonmag.com - Photo Lyonmag.com
Lyonmag.com : La police judiciaire de Lyon avait pris un gros coup sur
la tête en septembre dernier après l’arrestation de Michel Neyret.
Qu’est-ce qu’il en est aujourd’hui ?
David Picot : C’est vrai que pendant quelques semaines, quelques mois,
il a fallu la relever, cette tête. Il y a surtout eu un gros travail
d’explications dans et entre les services sur ce qu’il s’était passé,
sur les choses que l’on pouvait éventuellement reprocher à Michel
Neyret. Mais les fonctionnaires de police, et surtout ceux-là, sont des
professionnels. Donc tout le monde s’est remis au travail, chacun dans
son domaine : la délinquance financière, la criminelle, les stups. Les
voyous et les délinquants sont toujours là et il y a encore toujours
beaucoup de travail pour la PJ de Lyon.
Mais l’efficacité est-elle de nouveau au rendez-vous ?
Oui, la PJ de Lyon a de nouveau sorti de beaux dossiers, de belles
affaires. (NDLR : la PJ a notamment intercepté en février dernier dans
le Vaucluse un poids-lourd transportant 1,2M€, de l’argent blanchi et
provenant du trafic de drogue.) Tout le monde s’est remis au travail, tout le monde est très
professionnel et consciencieux.
Avec le traumatisme de l’affaire Neyret, les policiers lyonnais font-ils
justement plus attention à leur manière d’enquêter, à leur pratique ?
C’est vrai qu’on est vigilant autant que possible sur les différentes
pratiques professionnelles et on veille à respecter les différents codes
et textes qui régissent notre métier. Je ne vais pas nier qu’il y a eu
une période de troubles après que l’affaire soit sortie, mais le côté
professionnel a repris le dessus.
Comment va se gérer maintenant cette période de l’après-Neyret pour les hommes de la police de Lyon ?
La période de troubles ne s’oubliera pas. C’est un évènement assez
marquant qui est arrivé à la PJ de Lyon. Je pense que tout le monde se
rappellera ce qui s’est passé et qui n’est pas toujours pas terminé, car
l’instruction est en cours. Et dans quelques années, j’espère que tout
cela fera parti de l’histoire de la police lyonnaise.