Ils n’en peuvent plus ! Attendus au tournant par la quinzaine de
journalistes présente mercredi soir à l’Embarcadère, Nathalie
Perrin-Gilbert et Philippe Meirieu ont, de guerre lasse, refait un
énième point sur la querelle des légitimités qui s’affrontent sur la 1e
circonscription du Rhône. Braillard face à Meirieu, le candidat soutenu
par Gérard Collomb face à celui officialisé dans l’accord de mandature
Verts/PS. "Il est extrêmement
dangereux de voir des gens s’autolégitimer en permanence sans passer par
les institutions dont ils se revendiquent", observe Meirieu.
Subséquemment, Nathalie Perrin-Gilbert, également secrétaire nationale du PS, a confirmé qu’un référé d’heure à heure a été déposé mardi par les instances nationales devant le TGI de Lyon
pour non-respect de la propriété intellectuelle. Dans le viseur : les
documents de campagne de Thierry Braillard, qui reproduisent le logo du
PS. Un privilège réservé aux candidats officiels. "Nous
avons des inquiétudes liées à ce brouillage des pistes pratiqué par
Thierry Braillard et nous avons pris nos responsabilités pour que les
ambiguités soient levées", explique Perrin-Gilbert. A telle
enseigne que Philippe Meirieu a fait distribuer par le 1er fédéral du
Rhône Jacky Darne une lettre aux militants socialistes, éclaircissant la situation et ses intentions. Victime directe de ces règles du jeu : Gilda Hobert. La socialiste a été
suspendue par son parti pour son engagement comme suppléante de
Braillard. Un écrémage contesté par le secrétaire fédéral David Kimelfeld, le président du groupe socialiste au conseil municipal Jean-Yves Sécheresse
et cinq autres secrétaires de section. "En
novembre 2011, Gilda Hobert a, conformément à nos règles internes,
déposé auprès de la Fédération du PS du Rhône sa candidature à
l'investiture en qualité de suppléante de Thierry Braillard, candidat du
PRG qui soutenait François Hollande", conteste le collège d’élus. L’accord des instances nationales entre les Verts et le PS a depuis préempté.
Meirieu et Perrin-Gilbert chargent Collomb
Cible des attaques incessantes de Gérard Collomb, le vice-président du
Conseil régional a haussé le ton mercredi. Le sénateur-maire de Lyon lui
reproche incessamment ses votes à la Région contre les subventions aux
grandes institutions lyonnaises. "Ce
sont des mensonges et je dis ce mot avec beaucoup de clarté : nous
votons neuf dossiers sur dix qui touchent à la Ville de Lyon", recadre-t-il. Philippe Meirieu évoque plutôt "une différence de conception sur la notion d’égalité des territoires" avec le maire de Lyon.
"Il faut que les grandes métropoles cessent de siphonner l’argent
public, il y a des personnes au conseil municipal à Lyon et à la Région
qui souhaitent également freiner les ardeurs des grandes institutions", glisse-t-il.
Nathalie Perrin-Gilbert rejoint dans la critique son titulaire, même si cette dernière réfute le titre de "première opposante à Collomb." "Je suis dans la majorité municipale et communautaire", rappelle-t-elle. Mais, de son propre aveu, c’est en 2008 que sa conception du politique s’est "téléscopée" avec celle du maire de Lyon.
"J’étais à cette époque présidente de la commission Finances au Grand
Lyon, j’ai eu le malheur de poser une question en groupe de travail sur
le doublement de la subvention au centre Jacques cartier et sur les
actions menées par l’OL dans les quartiers, pour lesquelles le Grand
Lyon versait 200 000 euros, confie l’élue lyonnaise. On m’a signifié
qu’il n’était pas d’usage de demander des comptes à l’OL."
Quelques jours plus tard, la Lyonnaise était débarquée de la présidence
de la commission des finances de la communauté urbaine. Pour elle, le
lien de cause à effet est indiscutable. Perrin-Gilbert évoque un autre
cas de divorce avec Collomb. En 2008, la maire du 1e arrondissement
n’avait pas suivi la motion proposée par l’édile lyonnais, baptisée La Ligne Claire, au conseil national du PS, pour se ranger derrière celle de Bertrand Delanoë.
Déplacer le débat sur "le terrain des idées"
Il reste une dizaine de jours avant le premier tour des législatives. Un
laps de temps très court pour replacer le débat sur le terrain des
idées. Même si Meirieu et Perrin-Gibert estiment déjà avoir beaucoup
donné. "A travers nos chantiers
citoyens, nous avons déjà débattu sur les enjeux liés à l’environnement,
la santé, l’emploi, le logement, la grande pauvreté, la démocratie et
les solidarités", détaille par le menu Meirieu.
"Je n’ai pas eu l’occasion pendant la campagne d’entendre Thierry
Braillard sur ces grands sujets et je n’ai pas une idée extrêmement
précise des lois qu’il pourrait proposer à l’assemblée", tacle-t-il. S’estimant le plus légitime, Meirieu rappelle son implication de terrain. "Il
y a 35 ans, je faisais de l’alphabétisation des réfugiés chiliens au
centre Pierre Valdo (Lyon 5e). A cette époque, Thierry Brailard n’était
même pas né à la politique." Un dernier coup de griffe envoyé à son opposant, même si Meirieu assure son intention "d’abandonner les querelles locales et de marquer les vrais enjeux." Même si Meirieu n'oublie pas au passage d'égratigner ses camarades Verts qui ont choisi de soutenir Braillard. "Je ne sais pas si le panier aura plus de trente deniers pour payer les Judas", clôt-il, glacial.
Et c'est sur les terrains de "l'éducation, de la justice sociale, de la sécurité, de l'emploi et de l'environnement" qu'il veut débusquer son adversaire, le député sortant Michel Havard. "Il a miraculeusement fait disparaitre le nom de Sarkozy de tous ses documents de campagne",
raille-t-il. Philippe Meirieu a quitté sa chasuble d’habile rhétoricien
pour enfiler un peu plus le costume de député. Un changement d’attitude
et de ton qui marque vraisemblablement un tournant de la campagne
législative à Lyon.
Jeudi 31 Mai 2012 à 14h06
Choc des gauches à Lyon : Philippe Meirieu siffle la fin de la récréation
Photo LyonMag
Le candidat écologiste de la 1e circonscription du Rhône, issu de l’accord Verts/PS, tenait mercredi une conférence de presse aux côtés de sa suppléante socialiste Nathalie Perrin-Gilbert. Le président du conseil fédéral d’EELV ne veut plus entre parler de son duel fratricide avec Thierry Braillard sur ce territoire, et s’engage sur le terrain des idées face au sortant, le député UMP Michel Havard.
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Arrête jeanmal, tu vas nous faire pleurer ... tu es menteur comme eux !
Signaler Répondrec'est toi qui vas pleurer dimanche soir, et si tu n'as assez de kleenex, fais signe
MEIRIEU PERDRA, ET BRAILLARD VAINCRA!
Signaler RépondreJ'invite les journalistes à aller sur le terrain pour ce rendre compte de la popularité du candidat PRG de la majorité présidentielle ! Il ne fait pas campagne depuis 3 semaines comme Meirieu, Thierry Braillard fait campagne depuis des mois et des mois pour défendre François Hollande, notre premier président de gauche depuis 17 ans... Le président d'abord élu aux primaires citoyennes (PRG+PS) Oui, Thierry Braillard est légitime car François Hollande notre président a comme plus fidèles alliés le PRG et non pas les verts ont obtenu leurs investiture sur un bout de papier destiné à saboter notre parti, le PS par Martine Aubry.
Havard doit drôlement se marré !!!!!!
Signaler RépondreVoilà quelques détails sur ce que gagne un député auquel il faut ajouter les sommes liées aux conflits d'intérêts (Exemple : un député professeur de médecine rémunéré par un labo pharmaceutique pour des interventions) appelé pudiquement par ses pairs conflit d'intérêts, quand pour un citoyen lambda la qualification judiciaire serait corruption.
Signaler Répondrehttp://www.francesoir.fr/actualite/politique/legislatives-ce-que-gagnent-les-deputes-232667.html
Un combat entre petites frappes du même bord. Continuez à voter pour le régime Collomb : Braillard / Meirieu = Même Perrin-Gilbert.
Signaler RépondrePlus de 5000 euros net par mois le salaire d'un député, plus les avantages (transport, primes, ..), plus un régime de retraite tip top, tu m'etonne que tout le monde se bat pour en être!!!
Signaler RépondrePour s'offrir les avantages royaux de la République tous les coups sont bons !
Signaler RépondreAh oui, l'OL (bien qu'impliqué dans les quartiers, je n'ai jamais entendu parler d'actions menées par l'OL), la ligne claire avec Guérini, ça c'est de la politique à la Collomb-Braillard. D'ailleurs, au sujet de ce dernier, quelle existence politique at-il ? Etre sympa ? Ca ne suffit pas.
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