Lydia n'avait jamais vu son fils comme ça. "Il est shooté par les
médicaments. Mais il est surtout stressé et choqué", explique la mère de
famille qui ne quitte pas son fils depuis samedi soir et l'agression
qu'il a subie. "Il n'est pas sorti de la maison, sauf pour témoigner aux
policiers. Et il ne veut pas parler aux médias." Le jeune homme, les
yeux rouges et la tête enrubannée dans un gros pansement, ne dira en
effet pas un mot. "On nous a dit à la clinique du Tonkin : 'Si le coup
de marteau avait été donné 3cm plus bas, il y passait.'", précise Lydia,
elle aussi traumatisée. "Heureusement, il n'y a que le cuir chevelu qui
a été touché." La maman espère maintenant que son fils reprendra le
goût de ressortir, sans avoir peur.
La blessure aurait pourtant pu être plus grave. Le garçon a raconté à sa
mère ce qu'il a vécu samedi soir, entre la Rue de France et le Cours
Emile Zola, habillé en costume, avec une kippa sur la tête. "Il venait
de manger chez un ami et il marchait dans la rue avec trois autres
copains. Il y avait un groupe de trois personnes assises, l'un d'eux a
craché et a dit 'sale juif'", récite d'une manière un peu décousue
Lydia. "Mon fils n'a pas entendu l'insulte, c'est son copain qui s'est
retourné et qui s'est défendu. Mon fils est venu lui prêter main forte.
Ils se sont ensuite séparés, mais 100 mètres plus loin, une dizaine de
personnes les attendait avec des barres de traction, un marteau et des
battes de base-ball". Et selon la mère de famille, qui a aussi pu voir
les deux autres victimes, la bagarre a dû être d'une violence rare :
"Mon fils est un grand gaillard, il en impose. Mais ce n'est pas un
guerrier. Et connaissant son esprit vif et celui de ces deux copains,
oui, l'affrontement a dû être violent."
Mais elle ne regrette en aucun cas ce qu'a fait son fils. Lydia, qui
"croit en Dieu", admet que "quand on nous traite de 'sale juif', on doit
se défendre. Je ne pousse pas mes enfants à se battre. Ils n'ont jamais
eu des armes, ils n'ont jamais fait de sports de combat. Mais il doit y
avoir un respect de chaque croyance, chaque conviction. Et tout le
monde doit vivre en bonne intelligence dans la patrie des Droits de
l'Homme."
A ma connaissance, il n'y a jamais eu d'agressions de musulmans, avec ou sans burqa... Alors inutile de chercher des excuses aux antisémites; et Israël a bon dos aussi... Trop facile, trop stupide et trop grave - on a vu ou ça mène à Toulouse. Au lieu d'accuser les victimes, demandez vous si des Français d'origine syrienne ou iranienne sont agressées à cause du régime dictatorial et sanguinaire de leur pays.
Signaler RépondreLe témoignage de cette maman, est poignant et me touche beaucoup.
Signaler RépondreJe ne sait pas si elle va me lire ou que quelqu'un lui communique l'information suivante.
Plus que les médicaments qui mettent la victime dans un état second, il existe une technique, qui permet de limiter l'impact d'une agression, sur le psychisme.
Il s'agit de l'EMDR (voir ci-dessous le lien). Le prix moyen par séance est d'environ 130€ (non remboursé) et est pratiquée par des praticiens formés et agréés.
Sur Lyon, il y en a plusieurs. Si vous le souhaitez je peut vous communiquer par mail, les coordonnées d'un praticien qui est par ailleurs médecin psychiatre.
Je suis de tout cœur avec vous.
http://www.emdr-france.org/
www.yvandelyon.blogspot.com
C'est un peu ce que j'ai pensé sans oser l'écrire.
Signaler RépondreJe rajouterai que si tous les fondamentalistes et intégristes politiques et religieux de tous bords pouvaient s'exterminer les uns les autres, ça nous ferait de sacrés vacances !
Je rajouterai en plus que la fuite en avant de la politique de l'Etat Hébreu n'aide pas dans le dialogue entre les deux communautés.
vous m'emmerdez avec vos bondieuserie !
Signaler RépondreJ'ose le commentaire laïc, mais dans notre pays, cela est risqué maintenant de se montrer dans la rue (lieu public) avec des signes religieux ou ostentatoires et je ne parle pas que des kippas, j'inclue soutanes, voiles, croix... etc. Aujourd'hui, cela provoque la colère des uns, la violence des autres... Les religions ne sont pas compatibles entre elles et on ne peut pas demander à tout le monde d'avoir de la réflexivité et de la tolérance... Ce genre de comportement est scandaleux mais de plus en plus courant. Alors, soyons laïc, pratiquons nos religions dans nos lieux de culte et nos domiciles et évitons d'afficher celles-ci afin de ne pas provoquer l'ire d'extrémistes décérébrés.
Signaler RépondreEn fonction des sources médiatiques, le lieu de l'agression n'est pas le même....Un coup de marteau ne touche que le cuir chevelu ? Bref qui croire ? N'y a t'il pas sur médiatisation en cette période electorale ?
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