Centristes de Lyon : "Notre marque de fabrique, c’est Borloo"

Centristes de Lyon : "Notre marque de fabrique, c’est Borloo"
De g. à d. : Olivier Barnet (suppléant), Fabienne Lévy (candidate), Jean-Louis Borloo, Bernard Fialaire (pdt du Parti radical du Rhône), Cyrille Isaac-Sybille (président du Modem du Rhône)

Le président du Parti radical était lundi à Lyon pour soutenir Fabienne Lévy, candidate sur la 2e circonscription du Rhône. L’occasion pour l’ancien ministre de l’Ecologie et du développement durable de rappeler que "l’avenir du centrisme, ce n’est pas l’UMP."

16h30. Devant le Café Vatel dans le 2e arrondissement de Lyon, du nom de l’école lyonnaise internationale d’hôtellerie et de management voisine, Jean-Louis Borloo échange avec la directrice de l’établissement sur les bienfaits de l’alternance. Un peu plus tôt dans la journée, l’invité spécial de Fabienne Lévy était à Vénissieux pour visiter une association de locataires et des commerçants. Et de rallier ensuite la place Carnot, en s’offrant préalablement une déambulation par la rue Victor Hugo. L’humain reste toujours le cœur du projet centriste, qu’il s’étiquette Radical, Modem ou Nouveau Centre. Dans le Rhône, certaines candidatures ont été mutualisées sous l’appellation Le Centre pour la France. Cyrille Isaac-Cybille, président du Modem du Rhône et candidat sur la 12e circonscription, a choisi cette patente pour gagner en visibilité. "A Lyon, il n’y a pas d’hémorragie des centres", explique Fabienne Lévy, qui défendra elle les couleurs radicales pour défier le sortant socialiste Pierre-Alain Muet sur la 2e. Peut-être pas "d’hémorragie", mais une confusion dans les appellations qui peut rendre l’identification ardue pour tout citoyen, malgré la dynamique de rassemblement initiée par toutes les chapelles centristes.

Sur les terres d’Edouard Herriot, Jean-Louis Borloo est comme chez lui. "Lyon est une ville incroyable de richesses, de turbulences, de dynamisme et de complexité, s’emballe-t-il. Mon rêve serait d’être candidat à la mairie de Lyon." Un projet que ne nourrit évidemment pas l’ex-édile de Valenciennes, même si sa formule témoigne d’une vraie admiration pour la capitale des Gaules. Sa fierté, c’est d’avoir contribué à la rénovation urbaine de certains quartiers, alors qu’il était ministre de la Ville de 2002 à 2004. A travers le programme national de rénovation urbaine (PNRU), l’agglomération lyonnaise a été dotée à hauteur de 1,3 milliards d’euros sur l’enveloppe nationale de 43 milliards d’euros. "A la Duchère, la République n’était pas loin d’être en danger", rappelle Borloo. "Ce programme n’a marché que parce que les élus locaux l’ont porté, continue-t-il. Il est juste et pertinent qu’ils s’en réclament. C’est même sain car sur ce type de sujets, on est au-dessus des clivages partisans." Le sénateur-maire Gérard Collomb, qui se pose souvent comme l’alpha et l’oméga de la rénovation urbaine à Lyon, appréciera.

La louange de Jean-Louis Borloo à la politique municipale n’est pas anodine. Elle marque ainsi le terrain de chasse du centrisme, entre la droite républicaine et la vision sociale-démocrate portée par certains grands élus de gauche. Mais l’ancien ministre ne veut pas non plus voguer au gré du vent. "Nous portons un projet différent, mais notre type d’alliance, c’est la droite républicaine", recadre-t-il. Ce "projet différent" doit passer par une offre parlementaire centriste au Palais Bourbon. "Fabienne à l’Assemblée, ce serait une bonne chose, elle apporterait son expertise de terrain", glisse-t-il. La conseillère régionale explique qu’élue, sa première proposition de loi concernerait le surendettement  des ménages, avant de s’impliquer plus avant sur les questions d’accès au crédit et de formation. "On va être au 2e tour", s’encourage Fabienne Lévy. Une gageure à la mesure de la pugnacité de la candidate. "Fabienne a commencé très tôt à nous emmerder, s’amuse avec une certaine tendresse Borloo, et vous en avez encore pour un moment", promet-il.
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