Rhône-Alpes : les centrales nucléaires vont "assez bien"

Rhône-Alpes : les centrales nucléaires vont "assez bien"
Inspection post-Fukushima de l’ASN à la centrale nucléaire de Cattenom en présence d'experts luxembourgeois et allemands (Août 2011) - DR

L’Autorité de Sûreté Nucléaire vient de dévoiler le bilan 2011 de l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

"L’ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection de la région Rhône-Alpes reste assez satisfaisant mais l’ASN note qu’elle a dû accentuer son action de contrôles sur certaines installations au regard de leurs résultats" commente Grégoire Deyirmendjian, chef de la division de Lyon. L’appréciation globale de l’ASN est donc claire : les centrales nucléaires présentes dans la région continueront de tourner, représentant ainsi 25% du parc nucléaire en France. En effet, Rhône-Alpes est la zone la plus nucléarisée du pays avec 14 réacteurs regroupés sur les quatre centrales nucléaires de la Vallée du Rhône que sont Bugey dans l’Ain, Saint-Alban en Isère, Cruas-Meysse en Ardèche et Tricastin dans la Drôme.

335 inspections ont ainsi été menées amenant à deux conclusions sur la région Rhône-Alpes. "L’ASN considère à la lumière de ces évaluations que les installations nucléaires présentent un niveau de sûreté qui est suffisant pour qu’elle ne demande l’arrêt immédiat d’aucune d’entre elles. Pour poursuivre leurs exploitations, ces installations nucléaires devront améliorer leur robustesse au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà vis-à-vis des situations extrêmes" poursuit Grégoire Deyirmendjian. Depuis le 26 juin dernier, des dispositions ont donc été imposées aux exploitants à l’exemple de la mise en place d’un "noyau dur" qui sera composé de moyens humains et matériels qui pourront intervenir sur tous les sites accidentés en moins de 24h.

Selon l’ASN, il n’y a donc pas d’inquiétudes à avoir sur les centrales nucléaires de la région, pas même sur celle de Saint-Alban, récemment épinglée par l’Autorité qui avait estimé qu’elle était l’une des centrales qui respectaient le moins les procédures de sécurité en France. "Le directeur de la centrale de Saint-Alban a été convoqué le 6 juin 2012 et l’ASN attend très clairement de la part de la centrale, un redressement pérenne de la situation. Il n’y a pas matière à alarmer les populations qui vivent autour de cette centrale" a tenu à préciser le chef de la division de l’ASN de Lyon.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire a également mis l’accent sur l’accident de Fukushima. "Nous considérons que c’est un accident tout à fait grave. Il convient de tirer un retour d’expérience de cet accident comme cela a été le cas pour Tchernobyl en 1986. Ce sera un processus long qui s’attardera sur une dizaine d’années et lors de ce processus il y aura des améliorations de sûreté à améliorer sur l’ensemble des installations nucléaires" conclut Grégoire Deyirmendjian.
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