Dumoulin (à gauche) en récup - Twitter @SamuelDumoulin
"Être actif comme ça dans le final ça fait plaisir et
ça montre qu’on est en bonne condition". Samuel se montrait satisfait
mercredi soir à l’issue de la 4e étape remportée au sprint par André
Greipel à Rouen. Il faut dire que l’équipe Cofidis a été particulièrement
active. "David Moncoutié a passé la journée à l’avant. Et à dix kilomètres
de l’arrivée j’avais remarqué qu’il y avait une difficulté. C’est vrai que
comme dimanche j’avais de bonnes sensations alors j’ai suivi les attaques. David
me faisait un bon point d’appui et quand on a repris l’échappée, j’ai contré et
je me suis retrouvé à l’avant avec Sylvain Chavanel et Wouter Poels." Le
coup de force du Vénissian n’a finalement pas fonctionné puisqu’il a été repris
à cinq kilomètres de l’arrivée. "C’est vrai que pour la victoire d’étape
c’était un peu compliqué mais être actif dans le final ça fait plaisir
et ça montre que je ne suis pas là par hasard." Et c’est cette bonne forme qui lui donne un surcroit d’ambition. "C’est vrai que depuis deux jours je vois Chavanel attaquer et je me
dis pourquoi pas moi ? J’aurais certainement pu faire quelque chose au
sprint, mais prendre une dizième place ou même chuter avec Cavendish,
c’est quelque chose qui me frustre plus qu’autre chose, alors je tente !"
Pour Sam c’est une manière aussi d’animer une course pour l’instant soporifique. "Ce sont des scénarios habituels de début de Tour de France où l’équipe du leader contrôle avec celles des sprinteurs. Les étapes sont longues sans réelles difficultés donc c’est vrai que devant la télé ce doit être lassant mais sachez que dans le peloton les journées sont un peu longue aussi ! Mais il n’y a pas beaucoup possibilités de tromper la vigilance des sprinteurs à part tenter un truc dans le final comme on l’a fait." Ce jeudi pour la 5e étape entre Rouen et Saint-Quentin, il ne devrait donc pas y avoir de grand spectacle avant le sprint final. "Cette fois je pense m’y mêler car la dernière ligne droite est un long faux plat montant. L’objectif c’est de prendre une bonne place si ça se goupille bien." Mais le puncheur de poche de Cofidis voit déjà plus loin. "Il y aura certainement une ouverture qui se présentera plus tard pour prendre une échappée qui va au bout et jouer la victoire." En attendant une fois l’étape terminée tout est bon pour récupérer et garder "la jambe légère", même faire un saut dans une poubelle remplie d’eau à 10 degrés (photo). Alors entre les soins dans le bus puis à l’hôtel et les allers-retours incessants des coureurs chez les masseurs, chez l’ostéo ou les directeurs sportifs "c’est peu Pinder chaque soir mais c’est le Tour de France !" A suivre…