C2C a fait chavirer Fourvière - LyonMag
Le concert affichait complet depuis plusieurs semaines déjà, si bien que très vite l’amphithéâtre s’est rempli intégralement. Un public très jeune et bigarré, le tout Lyon branché s’étant donné rendez-vous dans le Grand Théâtre pour l’un des soirs les plus attendus de cette édition des Nuits. Il faut dire que les quatre britanniques sortent d’une année qui les a vus être catapulté au sommet de l’électro pop music avec leur album The English Riviera. Autant dire que le public lyonnais attendait beaucoup d’eux.
21h sonnaient. Sur la scène, perchée sur une estrade, quatre blocs trônaient, ornés de platines. Les joujoux des quatre jeunes garçons de C2C. D’entrée, devant une assistance parmi laquelle se trouvaient de nombreux fans et connaisseurs des Nantais, ils prennent possession de l'endroit avec une aisance déconcertante. Leur set, qui dura trois bons quarts d’heure, a été tout bonnement génial. Quelque part entre le jazz, le rap, le breakbeat et le scratch, leurs morceaux ont déchaîné le public. A base de basses sourdes et pénétrantes, ils ont fait planer Fourvière et l’ont transcendée. Les platines, ce sont l’extension de leurs corps. Ils mixent à l'unisson, intervertissent les places tout en jouant, lancent des instrus monstrueuses qui tétanisent l’arène, font se soulever la fosse, prennent même parfois le micro pour en rajouter. Sur l’un des raps de fin (car les jeunes gens se sont aussi permis de faire un rappel largement mérité), ils rendent hommage à Adam Yauch, membre des Beastie Boys disparu en janvier, avec son visage, assorti d’un R.I.P, qui apparaît sur les cubes supportant les platines. Ces cubes font d’ailleurs intégralement partie du spectacle puisque s’y succèdent différentes formes à géométrie variable savamment calées sur la musique, des bouches, des yeux, des lettres. Au cours du set, C2C les fera bouger, pour se faire face dans un duel entre 20Syl et Greem d’Hocus Pocus d’un côté et Atom et Pfel de Beat Torrent de l’autre, ces deux « entités » formant le groupe qui se livre ici à un véritable battle de DJ, prenant le public, lui aussi séparé en deux, à témoin. Aucun vainqueur évidemment, si ce n’est les oreilles de l’assemblée, déjà bouillante et demandeuse de la psychédélie latente de C2C. Ca bastonne, ça envoie, ça dépote, ça défrise, ça déhanche, le tout avec les ruptures propres à ce genre de musique. De loin la plus folle des premières parties de cette saison. Le challenge était trop élevé pour Metronomy. D’autant que les gouttes ont fait leur apparition.
Serge, je vois que je suis pas le seul a avoir enchaîné les eurocks et les nuits de Fourvière. Il ne pleuvait pas tant que ça à Lyon si l'on compare avec Belfort :).
Signaler RépondreC'est un bonheur de revoir C2C à 4 jours d'écart. Ils sont bluffants, un de mes meilleurs concert du festival. Dire qu'ils n'ont même pas sorti leur 1er album! Ce n'est qu'un début pour eux. L'hommage aux Beastie Boys et le final avec Fuya, c'est jouissif.
Analyse unanime pour Métronomy, on s'en doutais. De la musique à écouter chez soi avec un casque plus qu'à voir en live.
Je confirme, très bonne critique de concert.
Un peu trop haut niveau la première partie de C2C face à la seconde de Métronomy.
Signaler RépondreEt y'a pas photo !!
Un papier digne du magazine Rolling Stone US !!
Signaler RépondreTrès bon article en effet. C2C totalement ouf, au niveau de leur prestation des eurocks il y a une semaine.
Signaler RépondrePar contre, grosse déception pour Metronomy ! Les nombreuses écoutes au casque me procurent plus de sensations que le show d'hier soir. L'étincelle n'a jamais eu lieu.
La pluie de coussins qui s'est abattue sur le groupe a été le reflet de la déception générale du public à mon avis.
meilleur résumé de la soirée que j'ai pu lire dans les divers canards.
Signaler RépondreC2C au top, super découverte pour moi
Métronomy...quelle déception, "meilleur en studio qu'en live", y a pas photo !
Allez bonne continuation, c est top votre article