"L'union à droite : une première depuis 30 ans"

"L'union à droite : une première depuis 30 ans"
Michel Havard

Secrétaire départemental de l’UMP, Michel Havard s’explique sur l’accord signé par Dominique Perben avec les millonistes pour les prochaines élections municipales.

Pourquoi cet accord avec les millonistes ?
Michel Havard : Parce qu’à l’UMP, il nous paraît normal de partir aux prochaines municipales en ayant rassemblé l’ensemble des groupes d’opposition au maire socialiste de Lyon. Et notamment le groupe UPL de Denis Broliquier et Amaury Nardone dont les équipes gèrent quand même deux arrondissements depuis six ans, le 2e et 6e, tout en cogérant le 3e avec nous.
Vous avez signé cet accord car votre stratégie de débauchage individuel des millonistes a échoué ?
Il n’y a jamais eu de stratégie de débauchage de notre part. Les ralliements auxquels vous faites référence ont été totalement spontanés ! Mais l’UMP comme UPL préféraient attendre le lendemain des élections présidentielles et législatives pour négocier.
Vous n’avez pas peur de droitiser encore l’image de Dominique Perben ?
Non. Car nous avons aussi rallié les chévénementistes d’André Vianès et le parti radical valoisien de Fabienne Levy mais aussi des centristes comme Dominique Nachury et Alain Bidault.
Mais Denis Broliquier comme Amaury Nardone ne se sont jamais désolidarisés de l’alliance de Charles Millon avec le FN pour se faire réélire président du conseil régional en mars 1998 !
Premièrement, c’est du passé. Deuxièmement, l’UMP travaille depuis des années avec UPL et on a aucun doute sur leur positionnement vis-à-vis de l’extrême-droite qui est sans aucune complaisance. D’ailleurs, leur groupe est constitué d’anciens de l’UDF et du RPR qu’on connaît bien. Troisièmement, Dominique Perben lui-même a toujours clairement pris position contre ses alliances quand il était lui-même candidat aux élections pour le conseil régional de Bourgogne en 1992 et 1998.
C’est quand même Gérard Collomb qui parait le mieux placé pour séduire l’électorat centriste à Lyon ?
Mais l’UMP négocie toujours avec le Modem. Ou en tous les cas avec Michel Mercier.
Mais Michel Mercier est aujourd’hui contesté dans son propre mouvement ?
Cela reste quand même le représentant des centristes à Lyon.
Vous pensez comme Philippe Cochet que Perben a d’ores et déjà perdu Lyon mais que l'UMP peut gagner la Communauté urbaine ?
Ce n’est pas comme ça que j’ai interprété ses déclarations. En tout cas, ce sont deux élections totalement différentes.
Mais l’UMP a annoncé aux petits maires qu’ils n’auraient pas l’investiture UMP aux élections municipales s’ils ne s’engageaient pas à soutenir par écrit votre candidat ?
Il n’y a jamais eu un tel chantage. De plus, de nombreux maires de petites communes ne recherchent pas une étiquette politique car ils sont à la tête de liste consensuelle d’intérêt communal. Et je suis tout à fait conscient des différences de situation politique locale. Ce qui compte aujourd'hui, c’est qu’on a rassemblé la droite à Lyon. Ce qui ne s’était jamais vu depuis 30 ans !

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