Bien sûr, Michel Bastos avait fait part de sa déception en twittant son envie de partir "pour ne plus gêner" avant de se rétracter, sans doute sur les conseils avisés de son agent, dès le lendemain en rappelant, toujours via Twitter, que son contrat, prolongé l’automne dernier, courait jusqu’au 30 juin 2015... Annoncé depuis la mi-juillet à Al-Aïn, un club d’Abu Dhabi, Bastos est toujours à Lyon. L’OL réclame une indemnité de transfert de dix millions d’euros. Or, les clubs du Proche-Orient n’engagent que des joueurs libres de droits. En revanche, la rémunération reste très généreuse et on évoque pour Bastos un salaire de 500.000 euros mensuels, soit près du double de ce qu’il perçoit à Lyon. "Al Ain m’a fait une proposition qui me plaisait mais ça traîne, nous ne savons plus où ils sont et nous n’avons plus de nouvelles", a confié le joueur après le match à Annecy. "La situation du moment est pénible, même pour ma famille, et j’aimerais qu’une décision soit prise", a-t-il insisté rappelant sa motivation à jouer à Lyon. "Si je n’avais as envie de porter le maillot de l’OL, il aurait fallu que je le dise, or je ne l’ai jamais dit. Je sais ce que le club m’a apporté. Il m’a permis aussi de jouer en sélection du Brésil (il a joué le Mondial-2010). Alors je ne tourne pas le dos à l’OL", martèle Bastos.
En attendant, avec deux buts en deux bouts de matches, le Brésilien se met en valeur et Jean-Michel Aulas peut espérer, si cela ne se conclut pas avec Al-Aïn, susciter d’autres convoitises pour son dinosaure avant la fin du mercato, voire pour le marché d’hiver. A moins que le club ne s’interroge sur le bien fondé de son transfert à court terme pour donner une plus-value technique à une équipe qui a en manqué beaucoup contre Evian-Thonon-Gaillard et qui devra montrer beaucoup plus si elle veut assumer ses ambitions d’Europe en fin de saison.
S.V.