Les quatre associés présentaient mardi le projet des Salins, le
restaurant qui remplacera l’établissement de la Confluence dès le 18
septembre. Un pari risqué vu le passif astronomique laissé par Nicolas
Le Bec. Mais Christian Têtedoie, le conseiller gastronomique des Salins,
reste optimiste : "Je veux croire en la dynamique de la ville, celle
de ce quartier qui me plaît beaucoup. Ce qui m’a paru important surtout,
c’était de sauver les emplois. Je garde 39 employés sur 49. On espère
bientôt arriver à ce même chiffre mais la raison fait qu’il faut gérer
ça avec beaucoup d’intelligence et de prudence."
La gestion parfois chaotique de l’établissement et des salariés par le
chef breton a salit la réputation de la Rue Le Bec auprès des Lyonnais.
Là encore, Christian Têtedoie est déterminé : "on est là pour y
remédier".
Acquis la semaine dernière pour seulement 100 000 euros, la Rue Le Bec
semblait presque faire office de cadeau au chef lyonnais. Qui s’en
défend : "Je crois que le tribunal de commerce a compris qu’il n’y
avait pas d’autres possibilités si on voulait sauver à la fois les
emplois et redonner vie à ce lieu rapidement".
Parti pour Shanghai, Nicolas Le Bec n’avait pas seulement laissé des
salariés derrière lui. Il cumulerait des dettes astronomiques auprès de
prestataires et du propriétaire des murs. Ce qui a déjà une petite
incidence sur le projet des Salins, même si les dettes de Le Bec ne
concernent pas les repreneurs : "Nous repartons à zéro, si ce n’est que
nous avons d’ores et déjà des investissements à faire pour remettre
l’outil en état de marche. Et également corriger quelques problèmes
phoniques de la salle en cloisonnant pour qu’il y ait moins de résonance. Enfin, nous changerons les chaises qui ont contribué à la
mauvaise réputation des lieux."
Un imbroglio est né suite aux déclarations de l’avocat de Nicolas Le Bec
qui clamait haut et fort que les Salins serait une brasserie-cabaret.
Un projet qui avait alors fait bondir de rage Gérard Collomb. Mais
aujourd’hui le chef lyonnais veut s’expliquer : "Il y a eu un amalgame
avec un autre projet qui est en route mais à l’extérieur de la ville et
qui verra le jour dans 4 ou 5 ans. Il y a eu maldonne. C’est
certainement de notre faute, on aurait du clarifier la situation dès les
premiers jours."
Concernant le restaurant, qui ne sera donc pas un cabaret, les
changements seront finalement minimes. Mais les dépenses inutiles
initiées par Le Bec seront écartées. "Certaines choses vont rester. Le
coin tartare, le coin pizza, le coin à pâtes. Nous allons également
créer une vraie boulangerie, le pain sera fait sur place avec
sandwicherie. Nous allons simplement supprimer le coin japonais qui sera
transformé en fumoir. On restera sur un ticket 25-45 euros, moins pour le midi avec une
formule à 18 euros. La cuisine sera moderne et française !"
Enfin, dans un quartier qui a encore du mal à s’exprimer, Christian
Têtedoie pense pouvoir faire mieux que son prédécesseur : "Nicolas est
un garçon passionné, que je respecte. Il travaillait des produits
magnifiques mais qu’il ne vendait pas au prix. Nous nous avons l’expérience. Nous avons créé une carte qui correspond à
l’attente des gens, dans un souci de rapport qualité-prix."
Mercredi 5 Septembre 2012 à 08h52
Têtedoie : "on est là pour remédier à la mauvaise réputation de la rue Le Bec"
© LyonMag
Christian Têtedoie, chef étoilé lyonnais et repreneur de la Rue Le Bec, était l’invité ce mercredi de Jazz Radio pour l’émission Ca Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.
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"confluence": une belle perte d'argent public, des logements à l'architecture dépassant l'étonnement et donc extrêmement chère (certains architectes doivent graisser la pâte du maire) un centre commercial toujours aussi vide (5 mois après) où les boutiques cherchent sans cesse à faire des promotions pour attirer le "chalant" qui ne tombe pas dans le panneau et déserte ce type de lieu surtout dans une période économique difficile.
Signaler RépondreProposition : construisez solide mais simple avec à la limite de beaux ornements, ne cherchez pas à compliquer en empilant les gens les uns sur les autres (vu la hauteur de certains bâtiments sans âmes).
Têtedoie arrêter de changer de discours à chaque déclaration, soyez vrai un peu ça vous changera !
Signaler RépondreMoi ce quartier de la confluence, j’accroche pas, comme beaucoup de mes amis.
Signaler RépondreIl fallait faire un port pour bateaux de plaisances avec autour des commerces, restaurants, moyen et haut de gamme, comme a Barcelone dans le quartier du port Olympique.
Cette drasse est sombre, peu animée, et vers la sucrière c'est un cul de sac sans ames.
sans sel?
Signaler Répondredeja un nom pareil fait barrage a ceux qui mangent sans sel
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