Logements sociaux : le Grand Lyon pas (encore) inquiet

Logements sociaux : le Grand Lyon pas (encore) inquiet
Des quartiers comme Mermoz sont déjà au-delà des 25% souhaités par la ministre - Photo LyonMag

Le vice-président du Grand Lyon en charge de l’habitat a réagit au projet de loi présenté mercredi par la ministre du Logement.

Cécile Duflot entend faire passer de 20 à 25% la part du logement social dans les communes de plus de 3 500 habitants à l’horizon 2025 et de multiplier par 5 les pénalités financières en cas de non-respect de ce quota. Sur les 58 communes que comptent le Grand Lyon, seulement une vingtaine ne sont pas concernées. Au jour d’aujourd’hui, sur la globalité de la communauté d’agglomération, la part du logement social atteint déjà 24% selon Olivier Brachet, vice-président du Grand Lyon en charge de l’habitat alors que sur le territoire 58 000 demandes de logements sociaux sont enregistrées dont les deux-tiers sont considérées comme très pressantes.
Si l’on peut penser que l’objectif est donc quasiment atteint, il faut tout de même nuancer avec le détail commune par commune. Si certaines comme Vaulx-en-Velin ou Vénissieux sont largement au-delà des 50% de logement social, d’autres sont encore en-dessous des objectifs fixés (Lyon en compte environ 19%), notamment à l’est de l’agglomération comme à Charbonnières. Cette année 3 communes dont Saint Didier au Mont d’Or ont dû payer des pénalités (appelées prélèvements), faute de respecter le quota. "Cela n’est pas dû à la volonté des maires qui sont volontaires, mais souvent aux riverains qui se battent  pour faire annuler certains permis de construire", précise Olivier Brachet. Il rajoute que si une ville comme Lyon construit environ 45% de logement social chaque année sur les 10 000 qui sortent de terre, ce n’est pas le cas partout. "Afin de respecter ce nouveau projet de loi, il va falloir réduire la part de logement social construit dans certaines communes et l’augmenter dans d’autres", affirme le vice-président.
Pour lui il faut également que l’Etat mette en place une taxation foncière progressive des terrains nus pour que leurs propriétaires soient incités à les vendre pour y construire. Même chose pour les propriétaires de logements existants, Olivier Brachet estime qu’il les inciter à réduire leurs loyers pour que ces biens deviennent des habitats locatifs sociaux. Le vice –président du Grand Lyon, qui craint en outre que cette loi ne soit imaginée au profit de la région parisienne et au détriment de la province, se rendra d’ailleurs jeudi au Sénat pour proposer des amendements allant en ce sens.
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3 commentaires
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Spartacus le 05/09/2012 à 20:02
Lionel a écrit le 05/09/2012 à 16h28

A force de faire du social, qui va pouvoir payer ad vitam eternam ?
Les finances des contribuables ne sont pas extensibles à souhait.
Un courant politique de 3.5 % aux présidentielles imposent ses lubies.
Incroyable !

Pas bien compris...

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Socialiste le 05/09/2012 à 16:52

A noter sur nos calepins un événement d'importance, Collomb va se rendre au Sénat!

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Lionel le 05/09/2012 à 16:28

A force de faire du social, qui va pouvoir payer ad vitam eternam ?
Les finances des contribuables ne sont pas extensibles à souhait.
Un courant politique de 3.5 % aux présidentielles imposent ses lubies.
Incroyable !

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