Alexandre Gabriac devait s’expliquer sur des menaces de mort qu'il aurait proférées en mai dernier à l'encontre d'employés d'un bar du Vieux Lyon.
Devant le Palais de justice de Lyon à 14h, le dispositif policier était conséquent en raison de possibles affrontements entre groupes d’extrême-gauche et d’extrême-droite.
Accompagné d’une trentaine de soutiens, Alexandre Gabriac était de son côté très serein. "Je nie clairement les faits. Il n’y a vraiment rien contre moi. Ce sont uniquement des manipulations et des persuasions médiatiques. Concrètement aujourd’hui, je suis confiant" déclarait-il. "Après, ça ne m’étonne pas non plus de me retrouver devant un tribunal puisqu’il faut savoir que quand on condamne le système, il va tout faire pour vous mettre à terre. En quelque sorte, ça me conforte dans ce que je fais, ça prouve que je les ennuie !" a-t-il poursuivi.
Au cours de l’audience, la présidente du tribunal a voulu renvoyer l’affaire mais le procureur ainsi que Me Jean-Marie Bonnot, l’avocat d’Alexandre Gabriac, ont insisté pour que l’affaire puisse se régler ce lundi. La bande de vidéosurveillance de la nuit des faits a donc été passée. Le procureur a requis deux mois de prison ferme à l’encontre du conseiller régional n'ayant pas peur de se faire "traiter de procureur juif, marxiste ou gay sur les blogs ou gazettes extrémistes" a t-il affirmé devant la salle. Ce dernier a mis en avant que ces faits pouvaient entraîner "une peur faisant repenser aux heures les plus sombres de notre histoire".
Me Jean-Marie Bonnot a quant à lui demandé la relaxe de son client dénonçant l’absence d’éléments à charge et le fait que son client était une "victime" dans cette histoire. L’avocat a considéré les réquisitions du procureur comme "disproportionnées".
La décision a été mise en délibéré et sera rendue le 22 octobre.
Alexandre Gabriac a par ailleurs annoncé poursuivre le serveur pour discrimination politique puisqu’il lui aurait refusé l’accès à son bar ainsi qu’à des amis. "Il l’a d’ailleurs reconnu lors de notre confrontation et j’espère qu’il sera condamné dans ce sens là de la discrimination politique" a affirmé le leader des Jeunesses Nationalistes.