Six mois après sa sortie de prison (il a été incarcéré d'octobre 2011 à mars 2012 à la maison d'arrêt de Metz-Queuleu), Tony Vairelles revient sur sa descente aux enfers, après la rixe survenue près d'une discothèque nancéenne, dans la nuit du 22 au 23 octobre 2011.
La convocation au commissariat, puis la garde à vue, tout d'abord: "J'étais certain de n'y aller que pour éclaircir les choses et aider les officiers à retrouver les coupables". S'en suivront 48 heures d'interrogatoires pour le moins pénibles : "Tu es tellement en souffrance psychologique que tu es presque prêt à dire ce qu'ils veulent entendre, juste pour que ça cesse". Passée la garde à vue, Tony Vairelles est incarcéré. L'ancienne star de l'équipe de France découvre la vie en cellule, la cohabitation avec son codétenu. Vairelles se met à la course à pied, "histoire de me vider la tête. Histoire aussi ne pas trop avoir à discuter avec les autres prisonniers. [...]" Car la présence d'une ancienne vedette derrière les barreaux "inspire" les détenus : "Certains ont commencé à me brancher, à m'insulter. Surtout ne pas me la jouer, ne pas péter plus haut que mon cul, rester tranquille".
La solitude, l'annonce de la fausse couche de sa femme ("J'ai l'impression que le sort s'acharne"), le transfert, au sein de la prison, du quartier des "arrivants" vers le "grand quartier", les demandes de remise en liberté qui n'aboutissent pas : autant d'épreuves que Vairelles doit encaisser. Jusqu'à ce qu'un jour, l'ancien footeux, devenu taulard, sorte enfin. Mais le retour au réel ne se fait pas sans difficulté : "Au début, je ne voulais carrément pas m'endormir de peur de me réveiller en cellule".
Aujourd'hui, Tony Vairelles est toujours sous contrôle judiciaire, dans l'attente de son procès, pour lequel aucune date n'a été fixée. Il tâte de la musique, s'essaye au métier d'acteur. Il a même repris une licence dans un club de foot amateur. A Saint-Max-Essey, en DH.