Menaces sur l’aide alimentaire : "c'est 2,5 millions de repas en moins" dans le Rhône

Ces réseaux d’aide alimentaire défendent le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) qui pourrait disparaitre à la fin de l’année prochaine. 500 millions d’euros de l’Europe sont répartis chaque année entre les associations qui les reversent ensuite aux personnes dans le besoin.
Dans le Rhône, plus d’un quart de la nourriture distribuée par la Banque alimentaire provient de cette aide européenne : "si cette aide s’arrêtait, ce sont 2,5 millions de repas qui ne pourraient plus être distribués dans le département" explique Patrick de La Tullaye, le président de la Banque alimentaire du Rhône. Selon lui "à l’échelle européenne, cela concerne 18 millions de personnes qui sont actuellement soutenues par ce programme". Le budget du PEAD "est très faible pour l’Europe : 500 millions d’euros cela représente moins d’un euro par habitant, mais c’est très important pour toutes les associations d’aide".

Le reste des ressources de la Banque alimentaire du Rhône provient de dons, récoltés notamment lors de la grande collecte annuelle. La prochaine aura d’ailleurs lieu les 23 et 24 novembre prochains dans 220 magasins du Rhône, comme dans toute la France. Au total l’association aide 23 000 personnes dans le besoin chaque année dans le Rhône, à travers la distribution de 9 millions de repas, et les Restos du Cœur environ 27 000 personnes.
"Il y a forte mobilisation actuellement de l’ensemble des réseaux à l’échelle européenne" ajoute Patrick de La Tullaye. L’action est menée "avec des moyens modernes", notamment sur Internet à travers le Airfood Project : "nous appelons tout le monde à aller signer la pétition et à mettre en ligne une vidéo de soi devant un plat vide, car si rien n’est fait dans un an et demi l’assiette sera effectivement vide. Je vais moi-même le faire".
Les dirigeants européens décideront le 23 novembre s’ils maintiennent ou non le PEAD.