Muriel Pernin, PDG des Atelières (ex-Lejaby): "On ne peut être que sur le luxe"

Muriel Pernin, PDG des Atelières (ex-Lejaby): "On ne peut être que sur le luxe"
Muriel Pernin - LyonMag.com

Muriel Pernin, la présidente des Atelières, était l’invitée ce lundi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

Muriel Pernin est à l’origine du projet Les Atelières, un projet de lingerie de haute couture qui est né après la reprise de Lejaby début 2012. La formation des couturières a d’ailleurs débuté. "Tout à fait, nous avons terminé notre recrutement début octobre et notre personnel est entré en formation la semaine dernière avec l’idée d’atteindre une belle exigence et une belle qualité de production. C’est une formation qui est très difficile. On demande à nos salariés à la fois de comprendre ce qu’est l’esprit du luxe car on sera positionné sur le luxe et le haut de gamme. Cela va nous permettre d’afficher des prix qui seront plus importants que si l’on avait travaillé dans une moyenne gamme, et donc qui vont nous permettre de pouvoir gagner notre vie", explique-t-elle.

Les Atelières a vraiment comme objectif de se diriger vers le haut-de-gamme. "Aujourd’hui les maisons de couture qui vendent à l’export de la très belle lingerie la vendent à des tarifs élevés. De plus, à l’export, les Russes, les Japonais, les Chinois demandent du 100% français autant dans la création que dans la réalisation", affirme Muriel Pernin.

Dans ce projet, il n’y a par contre que peu d’ex-salariées de Lejaby. "Ce n’est pas qu’elles n’ont pas voulu revenir mais le personnel de Lejaby historique était vraiment réparti sur tout le territoire régional entre Rhône-Alpes et Auvergne. Et donc du coup pour des femmes qui étaient en fin de carrière,  c’était difficile de venir à Lyon", assure la responsable des Atelières.

Parmi les futurs clients de l’atelier, on retrouve Alain Prost, le repreneur de Lejaby. "Pour les deux autres tiers, on a déjà des pistes qui sont plus que sérieuses parce que même dans le cadre de la formation, nous avons des créateurs qui viennent nous voir, qui s’expriment devant nos salariés pour bien leur expliquer ce qu’ils attendent. Nous avons tous les jours beaucoup d’appels des gens qui veulent savoir comment travailler avec nous".

La réussite des Atelières se base aussi sur la solidarité, et plus exactement sur l’appel aux dons lancé sur Facebook. "Quand on a décidé de se lancer dans cette aventure, nous pouvions réunir un petit peu d’argent mais ce n’était absolument pas suffisant pour créer une entreprise comme celle-ci. Nous avons donc lancé un appel aux dons à 10 euros sur Facebook et cet appel continue. On en est à 70 000 euros. Nous en attendons un peu plus. Notre objectif par la souscription était de réunir 100 000 euros. Tout cela est enthousiasmant mais pour autant nous ne sommes pas riches, donc c’est pour ça que notre souscription continue jusqu’à ce que nous ayons atteint la somme demandée de 100 000 euros".

"C’est un peu prétentieux de dire que nous avons ouvert le chemin. Ce n’est pas tout à fait ça. D’autres expériences existent en France mais en tous les cas le modèle qu’on choisit est celui qui n’oppose personne, qui réunit les pouvoirs publics, qui réunit des salariés, des gens qui incarnent le savoir-faire et des couturiers… Je trouve que c’est cela qui est intéressant. Je trouve que le grand problème de la France, c’est d’avoir ghettoïsé tout le monde. Chacun est dans son petit milieu et son petit groupe. Dès lors qu’on commence à se réunir avec des personnes qui ont des angles de vue différents, on trouve des solutions qui permettent de répondre à cette complexité de la relocalisation", tient à rajouter Muriel Pernin.

Pour cette dernière, le discours envers les employés est simple. "C’est de dire que cet aventure est extrêmement difficile mais qu’aucune difficulté n’est insurmontable mais aussi que toute difficulté a sa solution", conclut-elle.
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2 commentaires
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Lol le 22/10/2012 à 17:56

Elle va pouvoir enfin s habiller comme la 1 ere dame de villeurbanne devrait l être

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Le gaulois est de retour le 22/10/2012 à 17:53

Ne serait ce pas la compagne de l excellent
Maire de villeurbanne . C est aussi la dame de CTV la fumeuse télé de villeurbanne et de l est lyonnais

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