Cette année-là, au mois de novembre, 70 cantines d'écoles primaires étaient restées portes closes à Lyon durant trois semaines. Deux ans plus tard, un nouvel appel à la grève est lancé par l'intersyndicale Unsa Territoriaux - CFTC - Sud CT. Le mouvement doit durer deux jours, jeudi et vendredi, mais un nouveau pourrissement du conflit n'est pas à exclure ; un autre préavis a déjà été déposé pour les 12 et 13 novembre, "si les choses ne bougent pas d'ici là".
C'est qu'à en croire l'intersyndicale, rien, ou presque, n'a changé en deux ans. A l'époque, le personnel d'accompagnement employé par la Ville de Lyon se disait "saturé" face à des élèves toujours plus nombreux. A la rentrée 2010, le nombre de demi-pensionnaires avait brusquement augmenté de 18%, sans que le personnel se voit renforcé. Depuis, la municipalité a ouvert de nouveaux selfs, afin de diminuer la charge de travail et le nombre d'enfants à charge - insuffisant pour les syndicats, qui pointent du doigt une nouvelle hausse de 5% du nombre d'élèves dans les écoles. Le protocole signé avec la Ville en 2010 "n'a pas été respecté" selon eux. Les revendications font donc écho à celles entendues il y a deux ans : hausse des salaires et recrutements de nouveaux employés. L'intersyndicale précise : "des postes fixes à temps plein, et non pas des vacataires à outrance".
Nulle doute qu'un nouveau blocage des cantines passerait très mal auprès de l'opinion, alors que les tarifs d'inscription ont augmenté au 1er janvier dernier.
La gestion des cantines est une des nombreuses faillites de la mairie, il n'y a qu'à accuser les parents, c'est tellement simple. Venez en plus donner des leçons de morale, les caricatures sont toujours les bienvenues.
Signaler RépondreIl y aurait moins de demi-pensionnaires si les enfants accueillis dans les cantines n'étaient QUE les enfants de parents qui travaillent et qui ne peuvent pas, compte tenu de leurs horaires assurer le repas de la famille (comme "dans le temps" quoi). Moi-même mère de famille (mère célibataire), ma fille est de 1974 ; il ne me serait pas venu à l'idée de laisser ma fille déjeuner à l'école, alors que j'avais la possibilité de rentrer à la maison - pour aller plus loin, on ne me l'aurait pas permis. J'ai dans mon entourage une mère de famille qui ne travaille pas : elle vient de donner sa démission "pour se reposer" ! (les chiffres du chômage gonflent ?) qui vit avec sa mère, croyez-moi si vous voulez son fils est accueilli à la garderie le matin, déjeune à la cantine et reste à l'étude du soir (le gosse a 4 ans) ; des journées de 12 heures ! une enquête familiale serait peut-être nécessaire avant l'inscription des enfants, que ce soit à la garderie, à la cantine ou à l'étude du soir !
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