Plan d’hébergement d’urgence : le pari du préfet du Rhône

Plan d’hébergement d’urgence : le pari du préfet du Rhône
Le préfet Carenco - LyonMag

Une semaine après la visite de Cécile Duflot, ministre du Logement, la préfecture présentait son dispositif hivernal d’urgence.

Ce dernier compte plusieurs nouveautés cette année, notamment une augmentation du nombre de places. Une obligation, compte tenu "de la situation économique actuelle et de la forte présence d’étrangers dans le Rhône", explique Alain Marc, préfet délégué pour l’égalité des chances. Il y a également plus de sites appartenant à l’Etat et une meilleure répartition géographique.
Le 1er novembre 2012, lorsque le dispositif hivernal sera enclenché, pas moins de 810 places seront activées petit à petit. Réparties dans le Rhône, en grande majorité dans l’agglomération lyonnaise, elles garniront les 2852 places pérennes du département. Cette année, 123 places supplémentaires ont été crées.
Les personnes les plus démunies composent régulièrement le 115, un numéro qui arrive à saturation en 2012 dans le département. Le nombre d’appels qui n’ont pas pu être satisfaits, faute de place, a doublé par rapport à 2011, même en été.
En cas de grand froid, huit gymnases lyonnais seront également mobilisés. Chacun compte 100 lits et leur ouverture n’excédera pas huit jours, c’est le souhait de Gilles May-Carle, directeur département de la cohésion sociale.
Cette année, le dispositif rhodanien reste surtout le pari de Jean-François Carenco. Appelé à se justifier sur l’utilisation des 1,2 millions d’euros supplémentaires fournis par le gouvernement, le préfet a expliqué qu’ils financeront son plan prévu de longue date. "J’ai fait le pari que je toucherais quelque chose. Sinon j’aurais été mal", admet-il.
Le Rhône passe toutefois pour un bon élève. Une citation de Cécile Duflot orne le dossier de presse : "Pour faire face à l’urgence, je vais accélérer la mise en place du plan hivernal". Un effort louable, même si cette phrase ne s’applique pas au Rhône, déjà en avance par rapport à certains.
La préfecture veut également que le mot d’ordre cette année soit "prise en charge". "Dès lors qu’une personne arrivera dans une structure, nos équipes établiront un diagnostic et devront trouver des propositions pour son avenir. C’est le souhait de Cécile Duflot", précise Gilles May-Carle. Sur les 15 000 places du CHRS, plus de 1000 personnes arrivent à s’en sortir. "C’est la preuve que ça marche", se félicite le préfet.
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