Philippe Bernand, président d’Aéroports de Lyon : "Il y aura bientôt un nouveau terminal"

Philippe Bernand, président d’Aéroports de Lyon : "Il y aura bientôt un nouveau terminal"
Philippe Bernand - LyonMag.com

Philippe Bernand, président d’Aéroports de Lyon, était l’invité ce vendredi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

La CGT Air France appelle à un mouvement de grève à partir de ce vendredi. Quelles sera la situation à Lyon ? "La compagnie Air France annonce des retards aux départs et aux arrivées mais pas d’annulations à priori. Ce que nous pouvons conseiller aux passagers qui volent aujourd’hui sur Air France, c’est bien sûr de se renseigner auprès de leur compagnie pour savoir quelle est la situation précise de leur vol", assure Philippe Bernand.

Ce genre de mouvements sociaux peut peser sur la fréquentation. "Ce qui peut peser, ce sont majoritairement des annulations. Quand on est sur des retards, je dirais que ça perturbe le fonctionnement et que ça peut amener des gens à renoncer à voyager. C’est une conséquence un peu indirecte. Cela pèse en tout cas sur l’image du transport aérien", poursuit le président d’Aéroports de Lyon.

La fréquentation de l’aéroport a connu une baisse de fréquentation de 2,3% sur les six premiers mois de l’année. "C’est un retard qu’on a rattrapé pendant l’été. On est pratiquement aujourd’hui à l’équilibre. On devrait finir l’année à peu près stable par rapport à l’année d’avant. Clairement, nous seront autour de 8,4 et 8,5 millions de voyageurs", estime Philippe Bernand.

Pour ce dernier, la formule  pour les prochaines années se basera sur l’international et le low-cost. "Lyon se développe sur un cœur de marché qui est à la fois l’Europe et à la fois le bassin méditerranéen. Ce sont les segments les plus forts qui font aujourd’hui la grande majorité du trafic et c’est effectivement cela qui tire la croissance aujourd’hui".

Les objectifs d’Aéroports de Lyon est d’atteindre d’ici 2020, 13 à 15 millions de passagers pour devenir le 2e aéroport français. Ces chiffres nécessiteront tout de même de gros investissements en infrastructures. "Nous lançons effectivement un programme d’investissements de 260 millions d’euros sur une période de cinq ans. Cela va pratiquement faire 50 millions d’euros par an. C’est plus du double que ce que nous avons investi dans la période cinq ans qui a précédé. Ces investissements sont essentiellement concentrés sur le terminal 1 et le terminal 3, donc à la fois sur le segment international des compagnies étrangères mais aussi les segments low-cost. Il y aura un nouveau terminal dont on ne connaît pas encore le nom. Nous allons d’ailleurs refondre toute la signalétique de l’aéroport à cette occasion avec également un superbe centre commercial qui permettra à Lyon d’avoir une véritable vitrine de tout ce que l’on peut trouver en centre commercial d’aéroport".

Les collectivités locales s’inquiétaient concernant l’ouverture du capital d’Aéroports de Lyon. "Elles se sont effectivement inquiétées avant les élections présidentielles. C’est une décision politique qui aujourd’hui n’a pas été prise. L’important dans cette ouverture de capital c’est que d’abord l’ensemble des actionnaires y compris les collectivités locales soient à l’aise avec la façon dont cela va être fait et la deuxième chose c’est qu’il y ait un véritable projet industriel autour de Lyon", insiste Philippe Bernand.

A noter également que les riverains de l’aéroport demandent depuis plusieurs années la suppression des vols de nuit. "Non seulement, on dialogue avec eux mais on est en concertation permanente avec eux. Nous avons des groupes de travail avec eux pour analyser quelles sont les nuisances sonores. Ce qui est important aujourd’hui, c’est d’analyser les nuisances sonores réelles, leurs évolutions et quelles sont les mesures raisonnables qui peuvent permettre un grand compromis entre le confort des riverains et la vie économique de l’aéroport. Nous avons une activité nocturne qui est vraiment indispensable à la vie économique de la région. Une interdiction des vols de nuit serait assez catastrophique non seulement pour l’aéroport mais aussi l’ensemble de la région", conclut le président d’Aéroports de Lyon.
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