Christophe Piquet, directeur de la Grande Récré de Lyon : "A Noël, la lutte fait rage avec Internet"

Christophe Piquet, directeur de la Grande Récré de Lyon : "A Noël, la lutte fait rage avec Internet"
Christophe Piquet - LyonMag

Christophe Piquet, le directeur du magasin de la Grande Récré de Lyon, était ce jeudi l’invité de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

A quinze jours de Noël, les études au niveau national montrent que le départ des achats de jouets a été plutôt mou cette année. Le grand rush commence maintenant. "On constate en effet au niveau de la Grande Récré de Lyon Part-Dieu que le mois de novembre a été plus calme que les années précédentes. En général, le déclencheur est le 11 novembre et là il y a eu un petit décalage d’une quinzaine de jours. On attend vraiment pas mal de monde les quinze derniers jours avant Noël".

Comment peut-on expliquer ce phénomène ? "Il y a déjà un premier effet qui est un effet conjoncturel dont tout le monde entend parler depuis plusieurs années. Donc automatiquement les gens font plus attention. Il y a une partie des clients qui étale ses achats mais le gros de la clientèle vient quand même sur les quinze derniers jours. Ce n’est pas nouveau. Cela a toujours été. Mais cet effet rush de dernière minute, qui n’est pas seulement une idée mais qui est bien réel, va encore être amplifié cette année du fait du calendrier qui est assez spécial cette année car le 25 décembre est un mardi".

Il y a de plus en plus de concurrence avec Internet : "La lutte fait rage avec Internet depuis deux ans. Et c'est un phénomène qui s'amplifie de plus en plus. Nous on se tourne vers le conseil, la fidélisation de la clientèle. Il faut les accompagner beaucoup plus au niveau de l'évolution de l'enfant plutôt que de les accompagner avec du prix, ce que fait Internet".

Avec la crise, les clients sont encore vigilants sur les promotions des derniers jours. "On a une partie de clientèle qui va vraiment chercher une promotion des prix et qui va aller voir un peu partout ce qui se fait au niveau des hypermarchés, d’Internet ou des spécialistes. Nous avons une autre partie de la clientèle qui va nous rester fidèle parce qu’elle cherche vraiment un ensemble entre le service, le conseil, le prix et le produit".

Comment faire pour gérer le rush de dernière minute entre la clientèle et les commandes ? "Ce n’est pas évident cette année. 2012 restera une année assez spéciale car le rush va vraiment venir sur les quinze derniers jours. On a donc dû revoir notre système d’approvisionnement, c'est-à-dire alléger le système d’approvisionnement en amont sur novembre et sur la 1ère semaine de décembre. En revanche on va se faire approvisionner en conséquence pour les quinze derniers jours avant Noël".

Selon Christophe Piquet, Noël représente une part très importante dans le chiffre d’affaires de l’année, environ 60%. Malgré la crise, ce dernier devrait encore rester important cette année. "Je pense qu’on va être quasiment à équilibre. On est sur une structure légèrement en recul mais ça ne sera pas significatif puisqu’on avait fait deux années 2010 et 2011 qui étaient très bonnes".

Et comme chaque année, il y a des jouets stars. "La tendance cette année est à  la cyber et tout ce qui est nouvelles technologies et tablettes numériques. C’est une grosse demande cette année. Les tablettes numériques vont être le gros boom de l’année. Mais les jouets traditionnels restent indémodables comme les Legos, les playmobils, les Barbies mais aussi tout ce qui est jouets en bois".

Chez les différentes enseignes, Noël ne s’arrête pas au 25 décembre. "Dès le 26 décembre, nous avons beaucoup de personnes qui peuvent revenir. Il y a la possibilité du jouet qui ne fonctionne pas, des problèmes d’utilisation ou du jouet que l’enfant a eu en double exemplaire. Dans ce cas là, le client va prendre autre chose. Après il y a également l’effet des étrennes, c'est-à-dire les enfants qui ont sous le sapin des petites enveloppes qui des fois peuvent faire plaisir aussi et avec lesquelles ils vont pouvoir acheter des jouets en dehors de la période de Noël", conclut Christophe Piquet.
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