Municipales 2014 à Lyon : vers un ticket FN Boudot-Gollnisch?

C’est pourquoi le Front National entre officiellement en pré-campagne municipale, "très en avance" de l’aveu même du secrétaire départemental du parti, Christophe Boudot.
C’est ce dernier qui devrait représenter le FN en 2014 à Lyon. Du moins, il est candidat pour mener la liste. Le parti devra trancher avant le printemps.
A ses côtés jeudi soir lors d’une réunion avec les militants, le conseiller régional Bruno Gollnisch et le candidat aux municipales de 2008 André Morin. Chez ces derniers, une forte envie d’aider est présente. Mais les premiers rôles ne les attirent plus. "Christophe Boudot a toutes les qualités pour conduire la liste, explique Bruno Gollnisch. Je suis une étoile qui pâlit, lui c’est l’étoile qui monte". L’eurodéputé est actuellement en pleine réflexion, il pourrait être "candidat dans un arrondissement ou ailleurs, un endroit où j’aurais des attaches".

Avec la bénédiction de ses pairs expérimentés, Christophe Boudot va bientôt commencer à honorer le leitmotiv de sa pré-campagne : "redonner la parole aux Lyonnais". Pour cela, un tract et une affiche seront distribués et placardés dans la ville en fin d’année et début 2013. Sur ce tract baptisé ‘Cahier de doléances’, les sympathisants pourront répondre à une série de questions sur la gestion de l’équipe municipale de Gérard Collomb, mais aussi celle du Grand Lyon et du Département. C'est clairement Collomb le cumulard qui sera visé lors de la campagne.
"On tiendra compte des réponses pour notre programme", promet Christophe Boudot, soucieux de mener à bien "la seule opposition idéologique à Gérard Collomb". Le frontiste s’amuse d’ailleurs du flou qui règne à droite : "Michel Havard et Emmanuel Hamelin sont à couteaux tirés, Denis Broliquier rejoint l’UDI, un parti dont on ignore l’avenir". "Il y a un manque de leadership, reprend Bruno Gollnisch. La compétition est extrêmement ouverte, nous pouvons aligner plus de compétences que la droite. Et les fissures de la gauche deviendront en temps voulu des brèches. Dans ces conditions, nous pouvons tirer notre épingle du jeu".

Cartes sur table, le FN du Rhône vise la mairie centrale et pas seulement la simple intégration du conseil municipal. Le 2e arrondissement, "où les électeurs se sentent abandonnés par le changement de camp de Broliquier", semble être celui qui concentrera le plus les efforts du Rassemblement Bleu Marine. Ce dernier voudra également enfoncer les portes des conseils municipaux d'une vingtaine de communes du département, celles où les scores des législatives ont été encourageants (Saint-Priest, Villeurbanne, Vénissieux…).
Les différents candidats et têtes de liste seront connus un an avec le début du scrutin. Les briscards populaires cèderont alors le devant de la scène à la jeune relève portée par Christophe Boudot et d'autres comme Agnès Marion.
Qu'on se le dise, "Lyon n'est plus une terre de mission" pour le Front National.