Depuis trois semaines, le Vaporetto reste régulièrement à quai à
cause des crues. Les caprices de la Saône sont un frein au développement
de ce mode de transport fluvial ?
"Non, on ne peut pas dire que ce
sera un frein au développement. Compte tenu de l’enthousiasme de ces
derniers mois. Le Vaporetto a été arrêté quelques jours, il faut bien
reconnaître que ces crues sont exceptionnelles. En 2011, il n’y avait
pas eu une seule journée de crue. Peut-être que 2012 compensera pour les
20 ans à venir."
Après 9 mois d’exploitation, quels sont les chiffres de la fréquentation ?
"C’est
un très grand succès. Ca peut être confirmé par l’investisseur Unibail.
Il planchait sur 65 000 voyageurs par an. Fin octobre, on en était à
plus de 165 000. Trois fois plus ! Si on n’avait pas eu les jours de
crue, on serait arrivé à 200 000 à la fin de l’année."
"Les
Lyonnais, très justement et légitimement, se sont réapproprié ce mode de
transport que leurs ancêtres utilisaient. Lyon était la ville des
bateaux-mouches, il y avait deux opérateurs, la Guêpe et l’Abeille qui
transportaient 4 millions de Lyonnais par an."
Au mois d’août
dernier, Roland Bernard regrettait qu’une seconde navette ne puisse être
lancée à l’automne. Elle pourrait l’être pour début 2013. Où en est-on ?
"Aujourd’hui,
il y a un accord entre le Grand Lyon et un opérateur privé, la
Compagnie Nationale du Rhône. Ce projet est à l’étude et est en train de
se finaliser. Nous aurons sans aucun doute une seconde navette,
j’espère qu’elle pourra commencer à naviguer dès les premiers beaux
jours. On envisage également une fréquence de 30 minutes plutôt qu’une
heure. Donner une vraie puissance et une vraie force à ce déplacement
fluvial."
Avec cette seconde navette, y’aura-t-il un rallongement du parcours. Aller jusqu’à l’Ile-Barbe ou au Musée des Confluences ?
"Très
logiquement, et pour rendre hommage à la CNR, je pense que nous
partirons du quartier de Vaise qui est un pôle économique très fort. Il y
a donc une liaison intelligente à faire, entre le quartier de
l’Industrie au nord et le quartier de la Confluence."
Aujourd’hui, le prix du ticket du Vaporetto, c’est 1,50 euros. Quel prix faut-il pour qu’il devienne rentable ?
"Le
ticket moyen pourrait se situer entre 2 euros, 2,10 euros. Peut-être
2,20 euros ou 2,50 euros ! Je pense que les Lyonnais sont prêts, pour ce
type de transport, à payer 10 ou 20 centimes de plus que le ticket de
métro."
S’il devient rentable, le Vaporetto pourra-t-il, à terme, rentrer dans le Sytral ? Gérard Collomb l’avait évoqué.
"Le
président du Grand Lyon a toujours dit que si ca lui coûtait rien, pas
plus que le transport urbain classique, il n’y aurait aucune raison
qu’il ne soit pas intégré au Sytral. Son président Bernard Rivalta n’est
pas un imbécile, il sait bien que ces modes nouveaux de déplacement
doux est aussi un atout pour le rayonnement de la ville."
Le Vaporetto va donc arpenter la Saône en large et en travers. Mais y-a-t-il des projets pour le Rhône ?
"Côté
Rhône, nous avons quelque chose de très fort pour le rayonnement
international de la ville, ce sont les bateaux de croisière fluviale.
Nous avons aujourd’hui 19 bateaux, en 2013 il y en aura 22. Notre
embarcadère est bien situé, au pied de la place Antonin-Poncet. Dans les
mois et les années à venir, il y a des possibilités en préparation,
notamment pour rallier la Cité Internationale."
Tous au musée en navette fluviale, il faudra 72h (et encore) pour acheminer tous le monde à ce musée alors qu'avec un métro depuis Bellecour (là ou il y a le monde) jusqu'à la pointe aurait été plus judicieux comme avec le musée de la Cité des Sciences de la Vilette monsieur Roland Bernard.
Signaler RépondreLa ville il faut la penser sur le long terme, chose que vous ne savez pas faire avec Collomb