L-G Quintelas, président de la PEEP 69 : "La semaine de quatre jours et demi encore en réflexion à Lyon"

L-G Quintelas, président de la PEEP 69 : "La semaine de quatre jours et demi encore en réflexion à Lyon"
Luis-Georges Quintelas - LyonMag.com

Luis-Georges Quintelas, président de la PEEP (Parents d’élèves de l’enseignement public) du Rhône était ce mardi l’invité de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, présente aujourd’hui au Conseil supérieur de l’Education son projet du retour de la semaine de quatre jours et demi. En primaire, ce sera le mercredi matin qui sera travaillé. Le syndicat de parents d’élèves de Luis-Georges Quintelas s’oppose à l’application dès la rentrée prochaine dans le Rhône. "La fédération PEEP nationale et celle du Rhône ne sont pas ouvertement contre la possibilité que cela puisse se développer dès septembre 2013. Nous sommes contre la précipitation. On préférerait prendre le temps de discuter et de mettre en œuvre l’ensemble des actions ; que cela se fasse dans de bonnes conditions et que les activités qui vont être proposées pour remplacer l’heure d’enseignement en moins par jour puissent être des activités utiles".

L’autre fédération de parents d’élèves, la FCPE, est pour la semaine de quatre jours et demi. "La grande différence c’est qu’ils sont pour le fait que cela puisse se mettre en œuvre tout de suite dès la rentrée prochaine, alors que nous sommes sur une logique de bien profiter de cette année là pour bien l’organiser et que cela se fasse dans de bonnes conditions".

C’est à la charge des collectivités de choisir comment la réforme va être appliquée. A Lyon, qu’a dit Yves Fournel, l’adjoint à l’éducation ? "On s’était rencontré sur un certain nombre de sujets fin octobre et une des idées mise en avant était d’allonger la pause méridienne de 12h à 14h30 dans laquelle serait intégré l’accueil des enfants à la cantine avec aussi l’idée de permettre aux parents dont les enfants ne mangeraient pas à la cantine de les ramener à l’école pour 13h30".

Où en est donc ce projet ? "Nous n’avons eu qu’une seule réunion avec l’ensemble des fédérations de parents d’élèves sur d’autres sujets. Cela nous a été présenté comme l’idée globale. Aujourd’hui, nous n’avons pas eu d’autres rencontres avec M. Fournel. Nous avons-nous en ce qui concerne la PEEP du Rhône envoyé à Yves Fournel et à l’ensemble de ces adjoints en leur demandant de nous intégrer à l’ensemble de la réflexion".

Qu’est ce qu’il faudrait mettre dans ces activités périscolaires en dehors des cinq heures et demie de cours ? "On aimerait profiter de ce changement là pour bien mettre en évidence qu’il y a un temps d’enseignement. Durant ce temps là, c’est de l’apprentissage pour lire et compter. On ne peut pas en même temps se dire qu’il est anormal que des enfants arrivent en 6e sans avoir réellement l’acquisition de notre langue et ne pas vouloir focaliser ces heures d’enseignement à l’enseignement. Et utiliser le temps ouvert au périscolaire pour faire d’autres activités comme de la natation, de la lecture, de la musique, du théâtre mais aussi du temps calme".

Que promettent au final les collectivités locales ? De vraies activités ou de la récréation ? "En ce qui concerne le Grand Lyon, on nous promet que ce sera des activités avec des éducateurs qui pourront venir de l’extérieur ou des agents municipaux qui pourraient aujourd’hui être formés sur des activités complémentaires à leur formation".

Que disent les parents ? "Il y a un peu de tout dans les parents : il y a ceux qui disent que c’est de la foutaise, que les enfants ne sont pas du tout fatigués et que derrière on leur fait faire plein d’activités et les autres qui sont inquiets car ils ne voient pas réellement la manière dont cela va s’organiser. C’est plutôt ça aujourd’hui qui nous intéresse : sortir de l’aspect idéologique et que ce soit utile pour les enfants".

La ville de Lyon ne sera pas suffisamment prête en place ces changements ? "On sait que M. Fournel est très motivé et on veut bien l’accompagner dans cette logique là pour que ça se mette en œuvre. Par contre, on a peur d’essuyer des plâtres d’autant plus si on est informé en mai-juin de ce qui va être mise en œuvre et non pas intégré dans les réflexions".
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