Elle est adepte de toutes les pratiques. Et souvent avec le sourire. Katsuni, née en avril 1979 à Lyon et d'origine vietnamienne par son père, a conquis le monde du porno. C'est une pornstar internationale depuis son expatriation aux États-Unis où sa carrière a pris un virage clairement "gonzo". A son actif, une trentaine de récompenses ou de distinctions : des AVN awards, des prix des festivals de Bruxelles ou Barcelone, et même deux Hot d'Or. Celle qui envisageait à une époque de devenir professeure de littérature (dixit Wikipédia) a tourné depuis 2001 dans plus de 300 films pour la quasi totalité des grandes maisons de production du X, de Marc Dorcel à Vivid en passant par Colmax, Digital Playground ou Wicked Pictures. On l'a vu dans des publicités, dans des films traditionnels (Les Kairas), des séries TV pour Arte (Xanadu). Elle a du changer de nom de scène, car une autre femme nommée Katsumi avait porté plainte, elle a donc changé le "m" en "n" pour devenir Katsuni en 2007. Elle tient un blog, a lancé une marque de lingerie (Petit Cœur), son sexe sert de modèle à un masturbateur pour homme. Après avoir conquis la gente masculine (si si), elle donne aux femmes des cours de pole-dance ou de strip-tease. Katsuni, c'est du lourd, la plus célèbre de nos actrices de "films pour adultes" en exercice, l'une des vedettes de la Porn Valley (vallée de San Fernando située à Los Angeles, eldorado du porno aux USA). Confessions d'une femme qui sait où elle va, et qui n'a pas sa langue dans sa poche.
LyonMag : Comment êtes vous entrée dans le monde du X?
Katsuni : J'étais étudiante en Lettres Modernes lorsque le photographe officiel du magazine de charme Penthouse France m'a proposé de poser pour lui. Je l'avais rencontré par le biais du monde de la nuit, étant par intermittence gogo danceuse en discothèque. Le magazine qui s'était lancé dans la production de films X m'a très vite proposé un contrat en tant qu'actrice X et après un essai très concluant devant la caméra j'ai accepté.
LM : Savez-vous dans combien de scènes vous avez tourné?
K : Je ne les ai pas comptées. Je dirais environ 400.
LM : Comment ont réagit et réagissent vos proches?
K : Mes amis ont d'abord été surpris et inquiets, ma famille ne l'a pas su tout de suite. C'était avant tout une expérience qui m'était personnelle. Je ne souhaitais ni faire carrière ni être médiatisée. Je voulais vivre une aventure excitante et explorer cet univers, y découvrir mes limites. Aujourd'hui tous mes proches respectent totalement mon choix et se réjouissent de me voir heureuse.
LM : Votre "consœur" Anissa Kate est également lyonnaise, Lyon est-elle une ville propice pour ce milieu?
K : Lyon n'est pas une ville plus propice qu'une autre, je ne le pense pas , et les tournages ont surtout lieu à l'étranger.
LM : Pourquoi êtes-vous partie aux États-Unis?
K : Depuis de nombreuses années ma carrière s'est développée aux États-Unis, ce fut d'ailleurs décisif. Le marché là-bas est beaucoup plus important, les conditions de travail sont meilleures, on peut vraiment gagner sa vie contrairement à la France où les opportunités de développer ses activités sont limitées et où il y a beaucoup trop peu de tournages, moins de moyens.
LM : Votre changement d'apparence physique est-il du à ce départ?
K : L'augmentation de ma poitrine est un choix purement personnel. D'ailleurs tous les professionnels du X ont toujours tenté de m' en dissuader. J'aime travailler avec les personnes qui se montrent avant tout professionnelles . Ensuite, si cette personne a des qualités supplémentaires comme une forme de générosité, de la bonne humeur, une énergie sexuelle hors-pair, c'est encore mieux !
LM : Vous êtes également réalisatrice de films. Était-ce une suite logique de votre carrière?
K : J'ai réalisé et produit plusieurs film mais mon Orgie pour Dorcel et le film « In bed with Katsuni » qui a été diffusé sur Canal Plus sont les projets les plus sophistiqués. Passer derrière la caméra était une évidence et j'ai beaucoup aimé cette expérience , elle est plus cérébrale mais aussi très frustrante puisqu'on ne peut pas toujours obtenir des acteurs l'énergie qu'on souhaite, mais c'est un apprentissage, un défi intéressant. Être devant la caméra est beaucoup plus reposant, on ne se concentre que sur le moment présent.
LM : Vous êtes une touche-à-tout, quels sont vos prochains défis?
K : Travailler sur l'écriture de mon livre et préparer un nouveau type de shows (que je proposerai en tournée courant 2013) sont mes deux principaux projets. Parallèlement j'ai beaucoup d'autres choses à accomplir dont je ne peux faire la liste !
LM : Avez-vous une idée pour une éventuelle reconversion ?
K : Ma carrière est un reflet de ce à quoi j'aspire personnellement. Tourner des scènes en tant qu'actrice n'est qu'un petite partie de mes activités. Ma reconversion n'en est pas une. C'est une évolution permanente, elle suit mes envies et ces dernières se diversifient. Enseigner le strip-tease en fait partie. Pour l'instant j'ai proposé des stages à Paris, d'autres sont prévus à l'étranger. Il s'agit avant tout de proposer aux femmes un moment de plaisir où elles peuvent se connecter avec leur corps et apprendre à l'utiliser, à aimer chacune de leurs formes pour séduire et explorer, exploiter leur potentiel de femme fatale.
Lyon approuve cet article, excellent travail, bravo !
Signaler Répondreraison de plus.
Signaler Répondresauf qu'elle est plutôt de gauche #pasdebol
Signaler RépondreVoilà une vraie représentante pour notre belle ville de Lyon!
Signaler RépondrePourquoi pas comme en Italie une star du porno qui mènerais une liste ?
Compte tenu du vide sidéral de la droite lyonnaise je verrais bien notre petite lyonnaise a la tête d'une liste UMP/UDI?
À défaut de la cité de la gastronomie on aura la cité du cul . Franchement j aime mieux .mais je pense à cette pauvre Belkacem hihihihin
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