Plusieurs syndicats tels que le SE-UNSA, le SNUipp-FSU ou encore CGT Educ’Action appellent à se rassembler à 12h30 devant l’inspection académique, rue Jaboulay. Ils demandent au gouvernement de ne pas approuver le décret portant sur la réforme des rythmes scolaires. Le décret devant être discuté mercredi en conseil des Ministres. Pour Sylvie Caron, secrétaire académique et départementale du SE-UNSA, "ce décret est flou, il n’a pas été réfléchi, ni pensé par l’ensemble des partenaires. Dans Lyon et le Grand Lyon, la mairie fait des propositions, mais sans concertation ni avec les parents d’élèves, ni avec les enseignants".
La réforme des rythmes scolaires prévoit une durée maximale de classe à 5h30 par jour et 3h30 par demi-journée et une pause midi d’au moins 1h30. Libre ensuite à chaque mairie d’adapter ces horaires. A Lyon, le rythme à l’étude serait le suivant : 8h30 à 12h – 14h30 à 16h15, les enfants ne mangeant pas à la cantine pouvant retourner à l’école dès 13h30 et tous seraient libérés à 16h30. Le mercredi, les élèves feraient 8h30-11h45.
Cette proposition n’est pas acceptable pour Sylvie Caron. "Ce qui est prévu sur les communes de Lyon et du Grand Lyon va complément coincer les élèves dans les établissements scolaires toute la journée, sans discontinuer. On demande aussi une omniprésence des enseignants, surtout pour ceux qui ne peuvent pas rentrer chez eux à midi, on allonge leur temps de présence à l’école".
En réalité ce n’est pas la réforme en elle-même que le syndicat SE-UNSA dénonce, mais bien cette question de la pause de midi. "Si le décret précisait que la pause méridienne ne doit pas dépasser deux heures, on approuverait la réforme", ajoute la secrétaire académique.
La modification des rythmes scolaires en France avait pourtant d’abord fait l’unanimité, mais les enseignants ont vite déchanté. "Au départ, il était question que les élèves et enseignants terminent à 15 heures 30, il y avait une réelle avancée. Il était donc normal d’avoir le rajout du mercredi matin. Avec cette réforme, on va avoir exactement le même rythme que les années précédentes, mais avec en plus le mercredi et sans compensation". Ce système, se rapprochant un peu de celui existant en Angleterre est plus coûteux. Pour Sylvie Caron l’abandon de cette première bouture de réforme a une explication simple. "De 15h30 à 16h30 les municipalités auraient du mettre en place des activités annexes pour occuper les enfants. Sauf que pour encadrer une classe de 28 élèves, un enseignant suffit mais si on met des agents territoriaux, il en faut un pour huit. Les municipalités n’avaient pas les moyens. En allongeant la pause méridienne ça permet de mettre les enfants sous la coupe des services de restauration".
Si elle est adoptée, la réforme devrait s’appliquer dès la rentrée prochaine, les mairies pouvant toutefois demander une dérogation pour la repousser en 2014. Une application qui fait débat, jusqu’au sein du Grand Lyon. Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne a fait part, dans les colonnes du Progrès de sa volonté de la mettre en place en septembre 2013. Gérard Collomb, quant à lui, avait exprimé sur France Inter sa préférence pour 2014.
l'école primaire tournait le samedi matin :y revenir c'est comme revenir sur les 35h,c'est plus compliqué.
Signaler RépondreSeulement,beaucoup de parents n'accepteraient pas de faire venir leur enfant le samedi qui priverait leur week end (rajouté à des rtt) à la "campagne"...
Les profs quand ils ne sont pas en cours font tourner les boîtes privé de soutient scolaire comme acadomia .Ils ne font pas le minimum syndicat pour leur élève .
Signaler RépondreFacile à dire... qui accepte de travailler plus sans aucune compensation? si encore on voyait l'intéret pour les enfants! en tant que prof des écoles ET maman, il me parait évident qu'en étant à l'école de 8h30 à 16h30 (même avec une pause plus longue) et en ayant en plus le mercredi matin (le seul jour de la semaine où ils pouvaient être un peu moins stressés), ils vont finir la semaine encore plus fatigués qu'avant. Quant à associer les mauvaises performances scolaires à leurs enseignants, je trouve ça juste ingrat, et surtout super facile. C'est ce manque de respect vis à vis des enseignants qui fait aussi que nous en sommes là!
Signaler RépondreSous la gauche, sous la droite, toujours les syndicats seront égaux à eux-mêmes - Pas touche à mon train train
Signaler Répondreet "interdit qu'on me remette en question" à défaut qu'ils le fassent eux eux-mêmes
et ce sont des gens comme cela qui forment nos enfants ..... on comprend mieux pourquoi on en est là au niveau des performances scolaires comparées aux autres pays