Cité de la gastronomie : Lyon a les faveurs des internautes

Près de 9000 internautes ont donc participé et ont élu Lyon à 54,04% loin devant Dijon (25,01%) et Paris-Runigs (13,34%). Les commentaires laissés sur le sujet sont très clairs : Lyon doit accueillir la Cité de la gastronomie. "Lyon paraît l’évidence même, pourquoi chercher ailleurs ? On peut se demander qui a eu cette idée saugrenue d’envisager une autre ville !", ou encore "Lyon est LA capitale de la gastronomie et je suis parisienne (…) Je ne comprends même pas qu’on puisse se poser la question" sont des exemples des messages laissés sur la toile. Il faut pourtant savoir que Lyon n’a récolté que les miettes de cet évènement puisque la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires a décidé de réaliser un réseau de plusieurs "cités" dont le socle sera constitué des projets de Tours, Paris-Rungis et Dijon.

Collomb / Pitte : la guerre est déclarée

Raison avancée pour la mise en veille de Lyon dans l’accueil de l’évènement : "on n’accueille pas la Cité de la gastronomie dans une chambre de bonne", dixit Jean-Robert Pitte, président de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires évoquant le projet de l’Hôtel-Dieu. Une réflexion que n’a pas supporté le maire de Lyon et qui n’a pas manqué de le faire savoir, y compris à Christiane Taubira, la ministre de la Justice lors de sa venue à Lyon le 14 janvier dernier. "C’est d’une violence de dire ça. C’est un abruti de première", avait tout simplement déclaré Gérard Collomb. Ce dernier souhaite contre-attaquer en créant lui-même une Cité de la gastronomie entre Lyonnais. Il considère désormais le président de la Mission française comme persona non grata à Lyon. 
Les piques ne semblent pas s’arrêter entre les deux hommes puisque Jean-Robert Pitte a de nouveau enfoncé le projet de Lyon sur site internet du Figaro. Quand il lui a été posé la question de savoir pourquoi Lyon avait été évincée alors que la ville bénéficiait d’une légitimé naturelle, le président de la Mission française a répondu : "Le dossier était bâclé ! La municipalité ne s’est absolument pas investie Malgré son entregent et son activisme, je n'ai jamais rencontré le maire, Gérard Collomb. Quant au groupe Eiffage, avec lequel s'est associée la ville pour aménager l'Hôtel-Dieu, il nous avait promis de nombreux documents ; nous n'en avons jamais vu la couleur".