Aujourd'hui le LOU est seulement 8e de ProD2. Bien loin des promesses et des espérances de début de saison.
"On
est en deçà mais on avait jamais cru que ce serait facile de remonter
en Top 14. Les journalistes parlaient de l'ogre lyonnais. Nous on ne
s'est jamais vu dans la peau de l'ogre. On savait que les matchs
seraient difficiles, ils le sont. Peut-être plus que ce que l'on a bien
voulu croire et préparer. Donc effectivement on est en retard par
rapport aux espoirs qu'on avait pu placer en début de saison. Maintenant
le plus dur reste à faire."
La qualification pour les demi-finales d'accession, c'est l'objectif ?
"Ca
reste possible. Le rubgy c'est du sport et il reste onze matchs. Si on a
la chance de bien les préparer et de les gagner, tout reste possible, y
compris le plus beau des scénarios."
La morosité ambiante au LOU
ne permet pas de pointer clairement du doigt les défaillances depuis le
début de saison. La faute aux joueurs, aux coachs, aux dirigeants ?
"C'est
forcément collectif. L'ensemble du club est responsable. Les joueurs
sont évidemment en première ligne parce que c'est eux qui sont sur le
terrain. Mais on peut encore lancer une nouvelle dynamique, j'espère que
c'est le cas depuis le match à Albi. On va travailler pour espérer que
ca continue."
Le casting en début de saison était beau avec les
arrivés de Sébastien Chabal et Lionnel Nallet. Répondent-ils encore aux
attentes de Yann Roubert ?
"Chabal a été blessé mais il n'a pas été le
seul. On a battu le record du nombre de joueurs blessés et d'absences.
C'est ce qui a compliqué la tâche des coachs et celle des joueurs en ne
leur permettant pas de travailler avec un groupe à 100%."
Dans les
autres sports et les autres clubs, ce sont bien souvent les entraineurs
qui sont les premiers à "sauter" en cas de débâcle. Au LOU, ce n'est
pas le cas. Ce fut d'abord Yvan Patet, l'ancien président qui est parti.
Puis on a vu l'arrivée en renfort de David Ellis.
"Je fais tout à
fait confiance à Xavier Sadourny et Tom Smith. Leur message passe sans
doute encore, il est renforcé par celui de David Ellis. Je reste
convaincu que l'on a toutes les compétences pour redresser la barre."
Beaucoup
de rumeurs circulent dans le milieu du rugby. Dernière en date, Gonzalo
Quesada aurait été contacté par les dirigeants du LOU.
"Je ne vais pas vous cacher qu'il y a beaucoup de noms qui circulent et beaucoup d'échanges sur le futur du LOU", botte en touche le président Yann Roubert.
En
choisissant un proche, travaillant à GL Events, pour remplacer Yvan
Patet, Olivier Ginon, actionnaire principal du LOU, semble avoir repris
la main sur le club.
"GL Events prend ses responsabilités.
Effectivement j'arrive de ce groupe là et j'en serai le représentant
comme dans une entreprise normale. Olivier Ginon était déjà très
impliqué, il l'est peut-être plus avec mon arrivée. Mais c'est bien le
départ d'Yvan Patet qui provoque mon arrivée."
A la
mi-saison, alors que l'avenir du club la saison prochaine est flou,
comment faire pour préparer l'année 2013-2014 ? Faire plusieurs
scénarios ?
"On ne peut fermer aucune porte dans la mesure où l'on ne
sait pas où l'on sera l'an prochain. Il y a deux possibilités, qu'on
soit en ProD2 ou qu'on soit en Top14.
Les joueurs comme Leguizamon, Marchois, Grosso, des têtes d'affiches, sont sous contrat et seront là l'an prochain."
Aujourd'hui,
le LOU c'est le plus gros budget de ProD2. En cas de non-remontée en
Top 14, les investisseurs pourraient claquer la porte ?
"On a la
chance de pouvoir compter sur des partenaires fidèles et des contrats de
longue durée. L'objectif au long terme reste de construire un club.
Donc il ne faut pas trop décevoir les partenaires, on est conscient de
nos responsabilités et de leurs attentes. Il faut qu'on leur en donne
pour leur argent."
"On a encore du monde au stade et on fait partie
des plus belles affluences de ProD2 alors que l'on est très souvent
télévisé. Évidement que le meilleur marketing pour faire venir du monde
ce sont les résultats. Mais on peut compter sur une base solide et il y
a toujours entre 6000 et 8000 supporters au Matmut Stadium. Je crois
aussi qu'on est l'équipe qui ramène le plus de monde à l'extérieur. Il y
a un public rugby à Lyon. Charge à nous de ne pas être en retard sur
leurs attentes."