Rythmes scolaires : A Lyon, enseignants et parents d’élèves craignent un "passage en force"

"2013, c’est trop tôt". Cette fois les manifestants s’adressent aux maires "qui pour l’instant font le choix de faire passer la réforme des rythmes scolaires en 2013". Les manifestants présents s’inquiètent de sa mise en place dès la rentrée prochaine, du manque de consultation et d’un budget insuffisant. "Le décret, tel qu’il est fait actuellement ne nous convient pas. Les enseignants n’ont même pas été consultés sur la question des rythmes scolaires. On ne peut pas faire une réforme sans budget. Réformer les rythmes scolaires coûte forcément cher et il y a des priorités pour l’école aujourd’hui : revoir les programmes, des problèmes d’effectifs, les aides pour les élèves handicapés ne sont toujours pas suffisantes, les rased sont toujours très dégradés", peste Fabien Grenouillet, membre du syndicat SNUipp-FSU du Rhône.

De son côté, Yves Fournel a laissé entendre que la réforme des rythmes scolaires avait des chances d’entrer en application dès la rentrée prochaine, en septembre. Le délai est court puisqu’il reste moins de deux mois (jusqu’au 31 mars, ndlr) pour que l’Etat ne réponde à la demande de la ville sur le financement de la réforme mais surtout sur les prestations de service de la caisse d’allocations familiales pour les accueils de loisirs périscolaires. Au grand dam des manifestants qui, à l’image de Maud Dubic, vice-présidente de la PEEP du Rhône, craignent "un passage en force".