Les épiceries proposent de nombreux produits pour les festivités - LyonMag.com
2012 était placée sous le signe du dragon, 2013 est placé sous celui du
serpent (ou serpent d’eau), un animal, qui contrairement à la culture
occidentale, est associé à la sagesse. A la Guillotière où se situe le
quartier asiatique de Lyon, les préparatifs vont bon train. Ambiance.
"La semaine passée, ceux qui ont accroché les lanternes dans les rues du
quartier se sont fait applaudir par les riverains, de leurs fenêtres.
Ils n’avaient jamais vu ça". Gaëlle Eveillard est membre de l’Acom
(Association des Chinois d’outre-Mer), son anecdote est assez
révélatrice de l’ambiance qui sévit dans le quartier asiatique de la
Guillotière (situé le long des rues Pasteur, Passet et D’aguesseau, dans
le 7e arrondissement de Lyon). Si l’atmosphère est à l’attente (du
nouvel an), elle est aussi très studieuse. Gaëlle Eveillard admet
d’ailleurs que "les vacances, ils ne connaissent pas trop ici". En
effet, les rues et les vitrines se parent d’objets traditionnels, les
commerces sont pleins, les familles font les derniers achats pour la
fête. A l’extérieur, les palettes de victuailles attendent de trouver
place dans les rayons. "C’est un peu l’équivalent de Noël pour les
occidentaux. En Chine, le nouvel an dure sept jours et représente la
période de congés annuels", explique Khan Channel, croisé dans les
couloirs d’un épicier. Pour Brigitte Ho, à Lyon depuis 40 ans, la
nouvelle année est aussi un bon moyen de "couper un peu". Il s’agit
aussi d’une façon de "faire connaître la culture chinoise et asiatique
aux lyonnais", explique-t-elle.
La parade est prête à défiler - LyonMag.com
Nouvel an chinois : une affaire de générations
Si
le nouvel an chinois attire quelques touristes, il concerne avant tout
la communauté chinoise. "Les chinois et les asiatiques en général sont
d’un naturel assez réservé, ils se méfient de l’incompréhension des
cultures", explique Khan Channel, de Villefranche. D’ailleurs, le
nouvel an chinois semble être une véritable affaire de générations, et
reste avant tout l’affaire des anciens, plus attachés aux traditions. "Le nouvel an, c’est parfois une corvée, surtout pour les jeunes, surtout
ceux de la dernière génération, qui n’ont connu que la culture
occidentale", conclut-il. En revanche, aucun ancien n’a su répondre à
la question "en quelle année sommes-nous ?".