Serdex, l’une des entreprises du groupe Serfim de Guy Mathiolon, va
signer lundi après-midi le premier contrat de génération du département
du Rhône. Michel Sapin, le ministre de l’Emploi et du Travail sera
présent. "Ce contrat de génération, c’est finalement quelque chose qui
existe depuis très longtemps dans notre groupe d’entreprises. Pour nous,
ce n’est pas une nouveauté car cela fait trente ans que nous essayons
de former des jeunes. Le contrat de génération, c’est un binôme entre un
sénior de plus de 57 ans et un jeune de moins de 26 ans embauché en
CDI. C’est quelque chose de passionnant, parce que non seulement il y a
un transfert de savoir-faire à travers ce système, mais surtout un
transfert de savoir-être"
L’entreprise Serdex est spécialisée dans le tri
et le traitement d’ordures ménagères et est située à Gerland. Comment va
se passer la mise en place de ce contrat de génération ? "C’est déjà
en cours puisqu’un salarié, qui est à quelques années de la retraite, va
former son remplaçant. C’est finalement quelque chose qui est assez
ancien puisqu’on a beaucoup parlé du compagnonnage et de
l’apprentissage. C’est remis au goût du jour. C’est une formation
technique au poste auquel est destiné le jeune salarié mais aussi une
formation plus large sur la culture de l’entreprise et la façon de se
comporter au sein des entreprises".
La loi va mettre un cadre à ces formations ?
"Comme toujours, les lois sont complexes puisqu’il y a des effets de
seuil qui ne nous concernent pas car le groupe SERFIM c’est une
entreprise de taille intermédiaire de plus de 1500 salariés. Au-delà de
300 salariés, nous avons obligation d’engager des négociations avec les
partenaires sociaux. Et puis pour les entreprises de moins de 300
salariés, il y a un bonus de 4000 euros par an chaque fois qu’un contrat
de génération sera signé".
Ces incitations sont-elles
suffisantes pour pousser les entreprises de moins de 300 salariés à
jouer le jeu ? "A titre personnel, je ne suis pas favorable aux
subventions car je crois que ce qui crée l’emploi c’est l’activité et la
croissance. Par contre, il est vrai que dans des périodes difficiles,
une aide financière peut avoir un effet déclencheur".
Cette loi sur les contrats de génération peut-elle endiguer le chômage ?
"La seule façon de créer de l’emploi c’est l’activité et la croissance.
Mais dans ces périodes qui sont en effet difficiles, tout le monde parle
un peu trop de morosité et de crise. Je crois que c’est un remède qui
peut avoir du sens dans ces périodes là".
Le préfet du Rhône
Jean-François Carenco affirme que la courbe du chômage pourrait
s’inverser d’ici la fin de l’année 2013. "Je l’espère et je pense que
ce n’est pas du tout irréaliste parce qu’effectivement le plus dur est
peut-être derrière nous. Quand on réfléchit simplement à la crise, on
s’aperçoit que c’est très peu la crise de l’économie réelle. La crise,
c’est deux choses : la crise de la finance et puis la crise des Etats
qui sont surendettés. A partir du moment que ces deux problématiques
commencent à être prises en compte, l’activité de l’économie réelle a
très peu baissé. Et il y a beaucoup de chefs d’entreprises qui gardent
le moral car leur activité se porte plutôt bien. Ce n’est pas la peine
de rajouter de la crise à la crise. Il faut dire ce qui va mal quand
c’est le cas mais il y a des choses qui vont bien. Le groupe SERFIM a
par exemple crée en 2012 100 emplois".
Lundi 18 Février 2013 à 09h00
Guy Mathiolon, PDG de Serfim : "Les contrats de génération ? Ce n'est pas nouveau chez nous !"
Guy Mathiolon - LyonMag.com
Guy Mathiolon, le PDG de Serfim, était l’invité ce lundi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.
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Bravo mr Mathiolon pour cette initiative historique !
Signaler RépondreAu service de la gauche comme d habitude. C est vrai que ceux qui lui passent des commandes sont des frangins....
Signaler RépondreCa c'est une belle initiative. Et puis ca permet de prendre des nouvelles de Guy Matiolon !
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