Vous avez pris la direction générale des Hospices Civils de Lyon au
début de l’année 2013. C’est le deuxième centre hospitalier de France
mais qui connaît des difficultés financières. Dans quel état avez-vous
trouvé ce paquebot ? "J’ai trouvé cette institution en bonne forme
contrairement à l’idée qu’on pourrait s’en faire. Il est vrai, et je le
confirme, que cette maison est passée par des moments très difficiles du
fait des modifications des règles de financement. En 2008, nous étions à
100 millions d’euros de déficit avec un endettement qui frôlait le
milliard d’euros. Mais il faut surtout insister sur le fait que la
communauté hospitalière dans toutes ses composantes a pris conscience de
la situation et a réalisé un effort absolument considérable au cours
des cinq dernières années, au point que nous allons terminer l’exercice
2012 avec environ 22 millions d’euros de déficit et un endettement qui
va descendre sous la barre des 900 millions d’euros".
Votre
prédécesseur, Daniel Moinard, annonçait pourtant un déficit à la fin de
l’année de 15 millions d’euros seulement. Que s’est-il passé ? "Il
s’est passé que dans l’exercice budgétaire 2012, les engagements que
nous espérions pouvoir être pris par l’Etat n’ont pas pu être tenus du
fait, non pas nécessairement de l’Agence Régionale de Santé, mais de la
politique nationale. Cela étant, malgré l’absence de dotations
supplémentaires que l’on attendait, l’effort a été au-delà de ce que
l’on avait estimé puisqu’on devait être à 30 millions de déficit et que
l’on est au final à 22 millions".
Le retour à l’équilibre imposé
par l’Agence Régionale de Santé à la fin de l’année 2013 sera-t-il atteint ? "Le retour à
l’équilibre budgétaire sera un peu plus long que prévu. Cela veut dire
qu’il faut poursuivre les efforts avec des efforts plus ajustés sur un
certain nombre de thématiques particulières dans la mesure où j’estime
que, pour parler très familièrement, on a diminué le gras et nous ne
sommes pas très loin de l’os".
Le plan prévoyait la disparition
de 1000 postes sur 22 000 en cinq ans seulement. Va-t-on cette année
vers la suppression d’une centaine de postes ? "On est effectivement
dans cette épure. Mais là encore, le chiffre peut paraître
impressionnant mais il faut le remettre en proportion par rapport à
l’ensemble de nos effectifs. Je rappelle que chaque année le turn-over,
c'est-à-dire les départs à la retraite et les remplacements, concerne
700 emplois. Je rappelle aussi que les deux dernières années, les HCL
ont embauché 800 infirmières".
Avez-vous trouvez une situation
sociale tendue à votre arrivée ? "Ce n’est jamais très agréable quand
on tient des discours au personnel. Il va falloir encore faire un
certain nombre d’efforts, compte tenu des contraintes. Il faut
maintenant aller plus loin dans la recomposition hospitalière interne
dans l’évolution ou la suppression d’un certain nombre d’activités.
Cette approche est dominante quand on évoque l’Hôpital Edouard-Herriot.
Aujourd’hui, c’est 36 blocs opératoires dispersés sur un certain nombre
de pavillons. Le sens même de refondation du projet d’Edouard Herriot,
c’est de regrouper précisément l’ensemble des blocs opératoires,
l’ensemble de réanimations et les urgences".
Au niveau du
financement de ce projet, il manque toujours les 20 millions d’euros de
l’Etat sur les 120 millions. Où en-est-on aujourd’hui ? "Le plan de
financement aujourd’hui est bouclé, et y compris les 20 millions
attendus de l’Etat. S’ils ne sont pas aujourd’hui rentrés, ce n’est pas
parce qu’il y aurait une mauvaise volonté ou un doute de la part de
l’Etat, c’est tout simplement que cela obéit à un calendrier et à des
échéances qui ne sont pas les mêmes que celles du projet actuel. Je suis
optimiste sur ce complément de crédit. Je rappelle que du moment que
nous avons désigné l’architecte, il y a un très long travail technique
préalable. Ce qui prendra un certain nombre de temps : donc je n’ai pas
besoin d’avoir tous les financements aujourd’hui".
Mardi 5 Mars 2013 à 08h48
Dominique Deroubaix, nouveau directeur général des HCL : "Vers une centaine de postes supprimés en 2013"
Dominique Deroubaix - LyonMag.com
Dominique Deroubaix, le nouveau directeur général des Hospices Civils de Lyon, était l'invité ce mardi de Jazz Radio pour l'émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.
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Alors dites-nous combien il y a d'infirmières, d'aides soignantes aux HCL et le pourcentage des ces professionnel(le)s en travail effectif ?
Signaler RépondreLe public a le droit de savoir.
Soignante depuis de nombreuse années, je pense sincèrement que seulement une personne n'ayant ni vécu ni expérience dans un des établissement des HCL, peut être en capacité d'avancer de telles hypothèses. Je me demande qui est l'imposteur ici ??????????
Signaler RépondreVous êtes un imposteur.
Signaler RépondreDe quel vécu parlez-vous ?
Pour affirmer ce que vous affirmez démontre que vous n'avez aucun vécu dans un établissement hospitalier.
Vous ne faites que répéter les rumeurs distillées par les syndiqué(e)s.
Les dires des syndicats ne sont pas nécessaire pour ce rendre compte que les équipes ne sont pas en " sur effectif ", le vécu suffit ! Et si quand bien même il y a du "sur effectif ", je pense sincèrement que cela doit être rarissime.
Signaler RépondreCroyez-moi !
Signaler RépondreGrand nombres de postes sont en doublons et d'autres en sur effectif.
Faut pas écouter que ce que disent les syndiqué(e)s.
Une centaine de postes d'infirmières "en trop". J'en suis pas si sure. Allez demander aux infirmières qui y travaillent et aux patients qui y sont hospitalisés mais aussi aux infirmières qui sont sans en emploi sur la région, de ce qu'ils en pensent des postes en trop.
Signaler RépondreApprendre le principe de solidarité nationale à tous les élèves pour que chacun comprenne que l'organisation de la santé en France est l'affaire de tous !
Signaler RépondreA tous également de faire les justes efforts nécessaire pour préserver notre système.
Aux politiques d'insuffler autre chose qu'une gestion à l'américaine de notre système.
Une centaine de postes d'infirmières et/ou d'aides soignantes sont effectivement en trop.
Signaler RépondreVous avez beaucoup de courage Mr Deroubaix.
Félicitations.