Pouvez-vous d’abord nous parler de votre collectif ? "Il a été créé le
18 mars 2012. Son objectif principal est de discuter des grandes
problématiques du développement du Mali, et donner une autre vision du
pays qui a été celle donnée par les djihadistes. Au final, notre
collectif milite pour un ancrage démocratique au Mali et pérenniser les
droits de l’homme, notamment à travers des actions d’information et de
communication".
Cela fait maintenant un peu plus de deux mois
que la France a débuté son intervention militaire contre les islamistes
au Mali. Lyon accueille demain une grande conférence sur le
développement du pays à laquelle assistera Laurent Fabius, ministre des
Affaires étrangères ainsi que son homologue malien. "Cette conférence
est importante à deux niveaux. Le premier, c’est que pour nous, c’est
une conférence qui se passe dans une ville comme Lyon qui est très
impliquée dans la coopération décentralisée en particulier dans la
région de Tombouctou en mettant par exemple de l’eau potable à
disposition des populations".
Cet accompagnement avait été
suspendu du fait de la guerre ? "Il avait été suspendu du fait déjà du
coup d’Etat qui remonte au 22 mars 2012".
Ces aides manquent
beaucoup aux populations ? "Elles manquent déjà beaucoup aux personnes
qui sont restées sur place parce qu’il y a quelque chose qui nous parait
vraiment important. On est d’accord, il faut le dire et redire, il y a
eu 150 000 réfugiés et plus de 230 000 déplacés, et c’est dramatique.
Par contre, il y a les autres populations qui sont restées sur place et
qui n’ont pas accès à l’aide. C’est bien aussi que ces populations
puissent avoir accès à l’aide comme de l’accompagnement, du soutien et
une sorte de reconstruction liée aux violences qu’elles ont subies. Il
faut se rappeler dans des villes comme Gao ou Tombouctou, il y a des
pieds et des mains qui ont été amputés, des femmes qui ont été violées…".
Cette
conférence va aider dans ce sens là ? "Je pense que ce qui sera
important pour nous, c’est ce maillage associatif des différents acteurs
autour de l’aide au développement. Notre rôle, c’est d’apporter notre
petite expérience. Il faut que l’aide parte du besoin local".
Deux
mois donc après le début de l’intervention française, les groupes
islamistes ont battu en retraite et se sont retirés progressivement des
grandes villes. Est-ce qu’aujourd’hui la menace est écartée ? Que vous
dit-on sur place ? "La menace est écartée mais elle n’est pas finie,
c'est-à-dire qu’elle n’a pas complètement été éradiquée. Il faut
continuer à les anéantir. Par contre sur place, les populations locales
retrouvent petit à petit la joie de vivre".
Comment la
communauté malienne de Rhône-Alpes et de Lyon a-t-elle pu se tenir au
courant de la situation sur place ? "Ce n’était pas simple mais le
moment le plus dur fut quand l’opération Serval a débuté le 11 janvier.
Pendant deux semaines, Gao ne pouvait pas communiquer avec le reste du
monde".
Parlez-nous de la communauté malienne dans la région
Rhône-Alpes ? "La communauté malienne à Lyon n’est pas très nombreuses.
Il y a à peu près 250 familles. Par contre, il y a beaucoup plus
d’étudiants dans la région Rhône-Alpes. A Valence et à Grenoble, ils
sont beaucoup plus nombreux qu’à Lyon car c’est là qu’arrivent les
boursiers d’excellence. Donc, c’est une communauté assez structurée et
qui s’en sort pas mal face aux grands défis du Mali".
Avec la
guerre au Mali, y a-t-il eu un flux d’immigrants maliens dans la région ? "Je n’appelle pas ça un flux parce que c’est très difficile, étant
Malien, d’arriver en France. Pour faire simple, il y a des
franco-maliens qui ont quand même pu rejoindre la France".
Aujourd’hui,
la France souhaite rapidement retirer ses 4000 hommes présents sur
place et a fait pression pour la mise en place d’élections au mois de
juillet ? Etes-vous optimiste pour la suite ? "Je pense qu’avec la
situation actuelle que nous avons, il faut être optimiste. Optimiste
aussi pour la conférence de demain dans le sens où l’on pense que c’est
le point de départ d’un vrai échange, c'est-à-dire de l’écoute et aussi
qu’on entende les gens pour mettre en place des actions qui prennent en
compte l’ensemble des considérations".
Lundi 18 Mars 2013 à 08h51
Mohamed Amara, collectif des Maliens de Rhône-Alpes : "Beaucoup d'attentes sur la conférence de Lyon"
Mohamed Amara - LyonMag.com
Mohamed Amara, secrétaire aux relations extérieures du collectif des Maliens de la région Rhône-Alpes, était l’invité ce lundi de Jazz Radio pour l'émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.
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Hollande combat les islamistes au Mali, les mêmes qui ont combattus en Lybie...nos soldats meurent au combat...Et maintenant Fabius et Hollande veulent armer les islamistes en Syrie...pour qu'ils puissent mieux martyrisé les chrétiens! Les Français doivent se mobiliser et crier "au fou"! Les roitelets au pouvoir doivent cesser de dépenser l'argent et les vies des français! Quel "Collectif" aura le courage d'aller le dire à Fabius, l'ex et bientôt futur 1er Ministre de la France!
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