La troisième édition du salon InnoRobo ouvre ses portes ce mardi
matin au Centre des Congrès de la Cité Internationale. La première
édition était pour se lancer, la deuxième pour s’installer et cette
troisième édition pour confirmer ? "C’est non seulement une
confirmation mais c’est surtout une reconnaissance de la profession et
que Lyon devienne une plaque tournante de la robotique. InnoRobo,
organisée par une société qui s’appelle Innoécho et le syndicat de la
robotique, a trouvé sa dynamique".
Est-ce que le salon est
considéré aujourd’hui comme la référence mondiale ? "Il est
certainement considéré comme une référence européenne. Nous attirons
aussi énormément d’Asiatiques. Il y a d’ailleurs plus de 15 nationalités
cette année à InnoRobo. Il y a également 300 robots sur à peu près 150
stands avec vraiment une diversité et une qualité des produits qui
commencent à faire regarder le salon dans le monde. D’ailleurs, il y a
un signe qui ne trompe pas : les accréditations des journalistes
internationaux ont explosé".
Le salon donne t-il un coup de
boost chaque année au secteur de la robotique ? "Il met une mise en
valeur du secteur. Cette année, le salon est inauguré par Arnaud
Montebourg et Michèle Delaunay et cela donne une visibilité très forte".
Quelle est la vocation du salon ? "C’est de montrer que la
robotique est déjà là et que la robolution est en marche. Dans tous les
secteurs, la défense, l’agriculture, le loisir, l’éducation et j’en
passe, les robots commencent à entre dans nos vies. Bien sûr, sur le
plan tactique, c’est d’arriver à faire dialoguer et échanger les
start-up, les grosses entreprises, les chercheurs. A l’occasion
d’InnoRobo, 400 chercheurs européens se réunissent dans le cadre des
European Robotics Forum, ce qui montre que ce salon est "the place to
be"
Au-delà des entreprises spécialisées, est ce que les gros
groupes commencent à s’intéresser à la robotique ? "Les grands groupes
se penchent de plus en plus sur la robotique. Ils le font souvent d’une
façon méthodique. On a vu beaucoup d’associations commencer à naître et
beaucoup d’idées aussi. Vous verrez qu’EDF supporte des start-up ou
encore que la Lyonnaise des Eaux en supportent d’autres…Il y a des
grands groupes qui commencent à intervenir d’une façon assez déterminée
dans la robotique".
Comment se classe la France dans les pays
qui investissent et qui sont moteurs dans la robotique ? "Contrairement
à ce que l’on pourrait penser, la France n’est absolument pas en
retard. Nous avons un groupement de recherche en robotique extrêmement
puissant. Nous avons des start-up et un tissu entrepreneurial qui est
dynamique. C’est une véritable opportunité pour notre pays, et je crois
que le symbole dans la semaine de l’Industrie du ministre du
Redressement Productif qui vient inaugurer le salon est un symbole très
fort".
Arnaud Montebourg vient annoncer un plan national pour la
robotique. Le gouvernement y croit et s’investit là dedans ? "Je crois
que c’est important de savoir que notre gouvernement, cette fois-ci
d’une façon déterminée veut affirmer la robotique comme une filière
d’avenir et en a compris les enjeux qui sont des gains de productivité
énorme qui vont créer de l’emploi".
L’année dernière, on avait
vu Scooba le robot serpillière que votre société Robopolis a créé ou
encore Nao qui apprend des tables de multiplication aux enfants. Quelles
sont les principales innovations cette année au salon ? "Vous avez
Rosa, le robot français qui opère les tumeurs au cerveau ou encore un
robot salamandre qui sait aussi bien nager que marcher sur l’eau, il y a
des robots d’exploration sous-marine, des voitures automatiques ou
encore des drones capables de voler en autonomie. Cette année, nous
avons vraiment une variété de robotique qui démontre justement comment
la robotique s’infiltre dans tous les domaines d’activité".
Le
grand public commence t-il à comprendre les applications de la robotique
au-delà de l’image science-fiction ? "Je crois que le grand public est
en avance sur nous. On l’a vu avec l’exclusivité de la navette Navia
qui a roulé quatre jours place Bellecour. On a vu l’adoption naturelle
des gens d’une voiture-robot et on le voit aussi avec le développement
des robots-aspirateurs. Rien que cette année, il va s’en vendre près de
500 000 en Europe alors qu’il y a quelques années il ne s’en vendait que
10000".
Les gens font-ils la différence entre les robots qui
sont quotidiennement autour de nous par rapport aux simples gadgets ? "
Je crois que c’est là qu’on a vraiment passé un cap c’est que le robot
était considéré comme un gadget, un peu comme ces petits robots
mécaniques que l’on remonte avec une clé, et là on a basculé dans un
véritable outil d’assistance et on en voit les applications dans le
domestique, dans l’alarme et dans l’assistance à la personne. Le grand
public va bientôt réclamer les robots plutôt que de s’en méfier".
Comment
voyez-vous la robotique dans 10 ou 50 ans ? "Je pense que notre monde
sera simplement un monde où les robots vont devenir banalisés. Bill
Gates avait dit en son temps qu’il y aurait un ordinateur sur chaque
bureau et là il y aura plusieurs robots dans chaque maison. On ne saura
plus vivre d’ici une vingtaine d’années sans son robot compagnon ou son
robot collègue de travail".
Mardi 19 Mars 2013 à 09h01
Bruno Bonnell, fondateur du salon InnoRobo de Lyon : "Montrer que les robots sont déjà dans nos vies"
Bruno Bonnell - LyonMag
Bruno Bonnell, directeur de Robopolis et fondateur du salon InnoRobo, était l’invité ce mardi de Jazz Radio pour l'émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.
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C est celui qui a financer Collomb lors de sa première campagne. Merci le retour d ascenseur.
Signaler RépondrePote à Collomb looser de infogram salariés licenciés comment peut on donner la parole à des gens comme ça
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