Les ouvriers rejoignent parfois le chantier à vélo - LyonMag.com
Le Grand Lyon organisait, mercredi, une visite du chantier des deux tunnels sous la colline de la Croix-Rousse.
Environ 600 personnes auront ou vont travailler sur ce projet, plus de 450 rien que pour le gros-œuvre. Et c’est près de 240 millions d’euros qui ont été déboursés pour l’ensemble de ces travaux qui doivent terminer en août.
Des travaux qui avancent
Mis en service en 1952 et fermé depuis décembre 2012, le tunnel routier est méconnaissable. La pose de la nouvelle voûte vient d’être terminée. Auparavant la structure a été désamiantée et l’étanchéité refaite. Entre autres.
"Actuellement les équipes travaillent sur les réseaux humides, c’est-à-dire l’évacuation des eaux ruisselants de la colline et captées par le système d’étanchéité, mais aussi les réseaux secs comme les câbles électriques", explique Thomas Kavaj, chef de projet au Grand Lyon. Ensuite la chaussée devra être refaite, puis les signalisations posées, ainsi que les caméras vidéo. Enfin le tunnel sera testé.
Côté nouveau tunnel, dit modes doux, il a fini d’être creusé en septembre 2011. Il aura fallu une année pour passer du Rhône vers la Saône. Les tonnes de gravas dégagés auraient même pu remplir le stade de Gerland.
La voûte du tunnel est terminée et le chantier est pour le moment à l’arrêt, les travaux se concentrent en effet sur le tunnel routier. Il sert donc pour le moment à stocker les véhicules et à déplacer les matériaux. L’ouverture du tunnel mode doux, d’abord prévue pour février 2014, se fera le 30 novembre prochain.
Les ouvriers s'activent sur le chantier - LyonMag.com
Les piétons ne verront pas la lumière
Ce nouveau tunnel comportera
une voie de bus (pour les bus en direction du Rhône vers la Saône), une
voie piétonne et une piste cyclable dans les deux sens. Différents
professionnels s’y sont penchés et même un psychiatre. C’est lui qui a
préconisé que le tunnel ne soit pas tout droit, empêchant aux piétons
qui l’empruntent d’en voir le bout. Cette technique permettrait en effet
de limiter l’impression de distance et de lenteur que pourrait
ressentir le piéton. Car les tunnels font tout de même 1,760 km.
Autre
anecdote, les deux tunnels n’ont pas le même diamètre. Le routier fait
14 mètres de large, contre 10 mètres pour le mode doux. Pourtant les deux
entrées ont l’air identique. C’est grâce à leur forme incurvée que
cette impression est donnée. "Les architectes ont voulu par cette
astuce laisser penser que les modes doux avaient autant d’importance sur
les véhicules motorisés", continue Thomas Kavaj.
Les architectes ont réfléchi à l’habillage aux deux entrées du tunnel. Côté Saône, ce sont des petites pierres dorées, venues du Beaujolais qui orneront la façade. Leur pose a même déjà commencé. Côté Rhône, d’imposantes pierres blanches de deux mètres sur trois seront livrées en avril. Elles sont actuellement taillées à Villebois, dans la région du Bugey.
En attendant que les piétons, vélos et autres modes doux prennent possession des lieux, ce sont les ouvriers qui montent parfois en selle pour rejoindre leurs activités.