La 95e édition de la Foire de Lyon ouvre ses portes ce vendredi et
jusqu’au lundi 1er avril à Eurexpo. Après les Indiens d’Amérique, le
continent américain reste à l’honneur avec une exposition sur la ville
de New-York.
"On cherche toujours à avoir un thème très large et qui
plaît au plus grand nombre. Après avoir fait des pays ou des thèmes plus
génériques comme le cosmos ou le cinéma en 2009, on s’est dit pourquoi
pas une ville. Et la première ville qui vient à l’esprit c’est New-York".
Une exposition nommée "New-York New-York" sera notamment
proposée aux visiteurs. "Dans cette exposition il y aura plusieurs
tableaux et chaque tableau retrace à la fois une décennie et un quartier
de la ville. Je ne l’ai pas encore vu, j’ai choisi d’attendre d’arriver
à Eurexpo pour avoir vraiment l’œil du visiteur quand il entre dans
l’exposition. On va aussi la décliner sur différents espaces, notamment
avec le graff. Ça fait partie des liens qui existent entre Lyon et
New-York, le graff est né à New-York mais ici nous avons des murs
peints. Il y aura donc un mur de graffs, qui sera recouvert trois fois
par six graffeurs différents, dont deux qui viennent des Etats-Unis. Il y
aura aussi de la musique, des expositions de voitures et de vieilles
motos américaines et tous les sports américains. On terminera le
dimanche 31 mars avec une célébration d’un office de Pâques avec une
Eglise évangélique et du gospel comme à Harlem."
Au-delà de l’aspect
culturel, la Foire de Lyon est l’un des événements commercial majeur de
la région. Quels sont les secteurs particulièrement tendances cette
année ? "Le secteur qui tire véritablement son épingle du jeu est celui
de l’ameublement, notamment de la cuisine et de la salle de bain. Le
secteur de la salle de bain est un secteur en forte augmentation, c’est
probablement la dernière pièce de la maison que l’on est en train de
retravailler, de rénover après avoir refait sa cuisine, son salon…"
Que
va-t-on trouver cette année à la Foire de Lyon ? "On trouve de tout. On
va beaucoup parler de chambres à coucher, avec par exemple le renouveau
des têtes de lit et de tables de chevet. A chaque coin d’allées il y a
des petits trucs sympathiques à dénicher".
En ces périodes de
crise, il peut paraitre parfois difficile d’attirer encore des
exposants. "La crise est plus compliquée pour les exposants que pour
nous. C’est pourquoi notre devoir est de les accompagner. Parmi les
exposants, la moitié sont des entreprises de la région. Notre travail
est de mettre dans un même lieu des exposants et des visiteurs. Une fois
que les visiteurs sont là, le rôle de l’exposant est de faire son job
et de le convaincre d’acheter ses produits. De plus, pour faire venir
les visiteurs, on a baissé le prix d’entrée de la Foire, il passe de 10€
à 7,50€, soit une baisse de 25%. On pense qu’en période de crise, on se
doit d’être encore plus généreux que d’habitude".
Pour être
rentable il faudra faire venir encore plus de visiteurs ? "Ce n’est pas
une question de rentabilité. C’est une question que la Foire est une
institution à Lyon et qu’elle doit rassembler, elle doit être une
parenthèse enchantée dans cette morosité ambiante. C’est pour ça que
l’office de Pâque sera quelque chose d’extrêmement gai pour qu’on
reparte en ayant la pêche !"
Qui sont les visiteurs ? Est-ce des
personnes qui viennent se balader uniquement dans les allées, pour avoir
un coup de cœur ou ont-ils vraiment envie d’acheter et ils viennent
pour ça ? "Les deux. Le premier motif de visite de la Foire c’est la
balade, de voir les nouveautés, les animations. Un tiers des visiteurs
viennent pour acheter un produit particulier, ce sont des gens qui ont
des projets notamment d’aménagement de la maison. Au final on a plus de
87% des visiteurs qui repartent en ayant acheté un produit. Le chiffre
d’affaires généré en onze jours par les exposants sur la Foire est plus
important que le chiffre d’affaires d’une grande surface à l’année".