Les faits remontent en 2010 ; les trois ouvriers étaient alors en poste sur le chantier de la LGV Lyon – Turin à Saint-André, un village de Maurienne. Alors qu’ils travaillaient à l’intérieur d’une galerie, ils ont été grièvement blessés par la chute d’une plaque de béton. Le plus touché des trois a subi plusieurs fractures, dont certaines à la colonne vertébrale – il souffre aujourd’hui d’une incapacité de travail. L’expertise demandée par le juge d’instruction a conclu à un "manque de réactivité dans l’appréciation des risques d’éboulements". Malgré plusieurs témoignages favorables à la société, la vice-procureure a retenu la responsabilité de Spie Batignolles, tout en dédouanant le chef de chantier. Le jugement sera rendu le 13 mai.