Alors que Jean-Marc Ayrault proposera à la fin du mois une loi visant à
moraliser la vie politique, Eric Lafond s'interroge sur les enjeux
locaux.
L'élu du 3e arrondissement s'arrête ainsi sur trois points : le
cumul des mandats, la réduction des conflits d'intérêts et l'écrêtement.
Sur ce premier point, Eric Lafond charge Jean-Louis Touraine : "Comment
en effet garantir l'efficacité de l'action des adjoints d'une grande
ville lorsqu'ils sont aussi impliqués au Parlement ou dans les exécutifs
d'une autre grande collectivité ? Ainsi de Lyon où le premier adjoint,
en charge notamment des transports, siège à l'Assemblée Nationale.
Est-il suffisamment présent face au Sytral, au délégataire, aux
différents protagonistes, pour faire évoluer la politique mise en
oeuvre, lui insuffler de nouvelles idées, initier et suivre des
expérimentations ? A l'aune des difficultés à se déplacer et de la
qualité de l'air à Lyon, nous ne le croyons pas."
Sur le deuxième, c'est Thierry Braillard qu'il a dans le viseur : "Nous
proposons la mise en oeuvre d'une charte ou d'un code de conduite pour
les élus à la Ville et au Grand Lyon, visant à prévenir la défiance et
la suspicion qui paralyse l'action publique.
Ainsi peut-on être adjoint au sport d'une grande ville et avocat du
principal club de sport de cette même ville, ledit club percevant des
subventions publiques ?". (A ce sujet, retrouvez la réponse de Thierry Braillard qui dément formellement avoir été l'avocat de l'OL)
Enfin sur l'écrêtement, cette pratique "féodale" visant à redistribuer
ses surplus d'indemnité à d'autres élus, Eric Lafond préférerait que "le
conseil municipal choisisse de reverser tous les surplus à la Ville".
Cadeau :
Signaler Répondrehttp://www.static.lyon.fr/pdf/200805/delib/20080245.pdf
Oui t'as raison ça va intéresser du monde vu que ça va être supprimé
Signaler RépondreMerci Google : je parviens à trouver avec votre géniale idée les membres profitant de l'écrêtement sur la ville de Lyon. Un joli tableau résume la situation, merci!
Signaler RépondreAinsi, cela représente 16.000 € par mois redistribué aux "heureux élus" de la ville de Lyon, soit pour la ville de Lyon 192.000 € par an qui pourraient être affectés à des projets d'intérêt général...
Mais je ne parviens pas à trouver ceux du Conseil Départemental/Régional.
Ca pourrait faire l'objet d'un travail de journaliste?
tu tapes écrêtement touraine délibération ou n'importe quel autre parlementaire écrêté et tu trouves la délib, tu vas te débrouiller t'es gentil....
Signaler RépondreJ'en ai déjà vu des commentaires qui émanaient du Vinatier, mais là on touche au summum !!!
Signaler RépondreQuelqu'un peut-il oser une retranscription en français ?
Merci CANOL.
Signaler RépondreDisposez-du nom des bénéficiaires pour le conseil municipal mais aussi pour le conseil départemental et conseil régional serait intéressant?
Que les contribuables sachent qui profitent de cette manne sans contrepartie et donc de leurs impôts!
@Biloute
Signaler Répondrehttp://www.canol.fr/accueil3/ba43j.pdf
@Maître BRAILLARD :
Signaler RépondreUn autre scandale sur lequel les médias/journalistes ne se penchent pas : la passerelle qui fait que des députés / sénateurs deviennent avocats au bout de 10 ans (?) de mandat. (et même leurs employés me semble-t-il!)
Copé, qui a du mal à déclarer son patrimoine..., est probablement avocat grâce à cette fumeuse passerelle..
Un médecin/agriculteur/plombier/prof de français élu député pendant X années devient avocat sans formation ni examen spécifiques autre qu'un modeste entretien..
Si ce n'est pour faire du lobbying affairiste pendant leur mandat ou une fois leur mandat perdu, je ne vois pas qui aurait besoin de tels avocats sans connaissance juridique!
Là aussi, Maître BRAILLARD pourrait améliorer le projet de loi gouvernemental me semble-t-il en supprimant cette passerelle pour trop "affairiste"..
@paranoia : merci de cette précision.
Signaler RépondrePourriez-vous s'il vous plaît nous indiquer les liens internet renvoyant aux articles de journaux ou délibérations d'assemblées municipales, régionales et départementales indiquant la liste des personnes bénéficiant de l'écrêtement?
Merci d'avance.
Je vous confirme que cette pratique de l'écrêtement est légale. Tout comme le compte en banque de la société du trésorier de campagne de M. Hollande aux Caïmans.
Simplement, ces pratiques légales me choquent et je pense ce sentiment partagé.
Décevant de la part d'un Modem, dit modéré de tenir des accusations aussi infondées qu'immodérées. Attaques purement électoralistes qui ne visent qu'une chose : détériorer l'image d'un adversaire politique pour en retirer les bénéfices.
Signaler RépondrePour information ce qui est légal n'est pas obligatoirement juste pas plus que ce qui est public.
Signaler RépondrePour information l’écrêtement est public et légal.
Signaler RépondreLes listes sont votées en conseil municipal et publiées dans les journaux. Nul besoin de sombrer dans la paranoia du secret
Merci de cette précision M. Braillard.
Signaler RépondreL'écrêtement serait supprimé dans toutes les assemblées, y compris au conseil régional?
Ceci dit je ne comprends pas que les élus attendent une loi pour mettre un terme à ce qui constitue du "vol" de nos impôts!
le projet de loi sur les élections municipales et cantonales qui vient d'être discuté au Parlement supprime la règle de l'écrêtement.
Signaler RépondreThierry BRAILLARD
Effectivement, l'écrêtement est un scandale qu'il faut régulièrement dénoncer et dont la suppression serait pourtant toute simple à mettre en œuvre..
Signaler RépondrePour rappel, l'écrêtement en deux mots et en simplifiant :
- un élu cumulard a des indemnités de 100 au titre de ses deux mandats;
- la loi impose que le montant maximum des indemnités des élus soit de 80, soit "écrêtée", à hauteur de 80;
- plutôt que les 20 soient immédiatement transférés à la collectivité ou à l'Etat afin de renflouer les caisses, ces 20 sont reversés à d'autres élus qui touchent moins de 80 et sans aucune contrepartie. Et les citoyens continuent de payer toujours plus d'impôts..
Il suffirait aux élus qui profitent de cet écrêtement d'y renoncer et ces fonds seraient redistribués à la collectivité.
Il suffirait aussi que des journalistes n'attendent pas MEDIAPART pour donner la liste exhaustive des élus qui profitent de cet écrêtement, cela les aiderait à y renoncer..