Jean-Christophe Larose avec Frédéric Berthod et Julien Ducoté - LyonMag
D’abord Jean-Christophe Larose annonce avoir dressé le constat de ce qui
a conduit aux échecs précédents : "Rue Le Bec a quand même fait 4,5
millions de chiffre d’affaires lors des deux premières années, mais
c’était trop difficile pour un homme seul de gérer un tel établissement,
sans parler de certains choix…" Et pour le quatuor Franck Sucillon,
Stéphane Fioc, Frédéric Sartou et Christian Têtedoie, qui avait repris
l’affaire pour 100 000 euros en septembre dernier, "ce n’était pas
possible de fonctionner à quatre associés, sans fond propre et sans
investisseur derrière".
Parti de ce constat, lui, qui était déjà le
bailleur et le promoteur des lieux, a donc racheté 100% des parts des
deux derniers associés. Il s’est entouré de Frédéric Berthod (33 Cité,
33 TNP) pour le conseiller et se donne jusqu’à la rentrée 2013, qui
coïncide avec le lancement de la Biennale d’art contemporain, pour créer
son nouveau concept.
Deux phases pour se relancer
Côté
cuisine, la direction est confiée au chef Julien Ducoté. "Il est jeune
(35 ans), dynamique et a connu un parcours pluridisciplinaire", décrit
Larose. Il a en effet était formé autant aux grands espaces des
brasseries Bocuse (le Nord et l’Ouest), qu’aux étoiles de Raymond Blanc,
en passant par la gestion de son propre gastro.
Adepte d’une cuisine
"traditionnelle mais modernisée", il est en train de mettre au point
une "nouvelle approche culinaire" avec une carte qui sera au départ
resserrée. "A partir de vendredi, nous allons proposer midi et soir des
formules entrée-plat à 21 euros, plat-dessert à 19,50 euros et menu à
25 euros", annonce un Frédéric Berthod, en CDD jusqu’à la fin de
l’année… avant une probable prolongation de bail.
Mais le challenge
pour l’équipe se situe du côté de la structure même de ce bâtiment et de
ses 1 800 m² qui n’ont jamais pleinement été exploités.
L’évolution
va se faire en deux phases. Jusqu’à la fin du mois de juillet, un gros
investissement va être réalisé pour que la cuisine réponde aux
exigences du nouveau chef. Ensuite les espaces terrasses, bars et cave à
vin vont être repensés.
"Starck séduit par le projet"
Après
un mois de travaux en août, la deuxième phase consistera à trouver une
vocation à chaque espace : quatre salles de séminaires et de réceptif à
l’étage, création d’une passerelle pour les desservir, nouvel éclairage,
amélioration de l’acoustique et nouvelle décoration. Une décoration qui
pourrait être confiée à Philippe Starck qui "s’est montré séduit par
le projet lors de son passage à Lyon la semaine dernière pour
l’inauguration du Mama Shelter", indique Jean-Christophe Larose.
Pour
lui, le challenge sera réussi si "l’établissement parvient a réalisé de
nouveau 4,5 millions d’euros de CA". Et pour cela l’objectif de
Frédéric Berthod est de réaliser 300 couverts/jour avec un ticket moyen
de 37 à 40 euros. Pas facile quand on sait que sur les six derniers mois
le restaurant a perdu "environ 400 000 euros" et que l’image de Le
Bec est toujours largement associée au lieu dans l’esprit des Lyonnais.
300 clients avec un ticket moyen de 37- 40 € ?!
Signaler RépondreLe problème qui parait pourtant simple semble se répéter à chaque successions...
A ce prix, on ne se situe plus dans l'esprit brasserie, qui est pourtant la formule retenu pour le lieu..