Jean-Luc Clergue, du 1er salon d'art contemporain : "Lyon ? Parce que les Lyonnais ont une culture et une curiosité"

Vous organisez ce week-end le premier salon consacré à l’art contemporain à Lyon. Il ouvre vendredi à 17h au Centre des Congrès à la Cité Internationale. Qu’est-ce qui vous a attiré à Lyon ?
"Sa taille, sa démesure, son intérêt supposé pour l’art contemporain, ses 80 galeries… Les Lyonnais ont une connaissance, une culture et une curiosité."

On sait que la 11e Biennale d’art contemporain en 2011 avait attiré 200 000 visiteurs. Ca va peser ?
"Oui bien sûr, ce sont des chiffres qui nous ont frappés."

Comment avez-vous construit ce salon à Lyon ?
"Au culot. D’abord en prenant des contacts, en cherchant des salles et des beaux endroits sur la France. Donc Lyon s’est très vite détachée. Le Centre de Congrès est un magnifique outil et un pari important. On avait vraiment le souhait de mettre la barre au plus haut."

Vous avez souhaité faire un carrefour entre les galeries, les artistes et le public ?
"Complètement. Mettre des galeries et des artistes n’est pas usuel, c’est un choix que l’on assume. Ce sera donc un lieu de rencontres. On aura une centaine de représentations différentes : peintres, sculptures, photographes, happenings, du street-art, des performances en direct. Le public et les enfants pourront également prendre des pinceaux, leur travail sera encadré et finalisé par les artistes sur place."

Vous voulez casser ce côté élitiste de l’art contemporain ?
"L’art, tel que nous le concevons, c’est une ballade, une promenade où l’on va prendre du plaisir, se cultiver, ouvrir les yeux et les oreilles."

C’est également un salon marchand où l’on peut acheter des œuvres.
"Les collectionneurs et amateurs éclairés trouveront ce qu’ils souhaitent sur place. Concernant les prix, on va dire qu’on part de 1000 euros et qu’on pourra monter au-dessus de 100 000. Je ne suis pas dans le secret de tout ce qui sera présenté mais il y aura de très belles choses. Des choses prestigieuses et d’autres plus abordables, la palette est large."

Une question se pose quand on regarde les galeries présentes : il n’y a aucune galerie lyonnaise. Pourquoi ?
"Il y a eu deux raisons. La première c’est qu’on a été en contact avec plusieurs d’entre elles qui s’étaient déjà engagées ailleurs. Il y a un salon à New York aux mêmes dates.
Ensuite, il y a le positionnement de certaines galeries pour qui ces salons où les artistes sont présents sont controversés. C’est un choix qu’on fait. Maintenant on va regarder ce qui se passe, laisser faire cette première qui sera réussie."

En terme de fréquentation, quel serait le chiffre idéal de visiteurs ?
"C’est déjà une belle édition parce que le salon est entièrement vendu, il est plein comme un œuf. Concernant le public, 5000 ca serait bien. 10 000 très bien et 15 000 très très bien. Le Centre de Congrès est grand…"