Il s'agit d'un film documentaire réalisé par Yves Campagna et
Jean-François Raynaud. Sur la base de photos et de vidéos d'archives
complétées par des témoignages d'anciens résistants et de spécialistes
de la période, il revient sur ce que fût l'histoire de la presse
lyonnaise pendant la Seconde Guerre Mondiale. Si jusqu'au 11 novembre
1942 l'information était relativement libre, la censure devînt nettement
plus stricte avec l'envahissement de la "zone libre" par l'armée
allemande, envahissement consécutif au débarquement allié en Afrique du
Nord (Opération Torch). L'État français du Maréchal Pétain impose la
publication d'un communiqué fallacieux prêtant aux Américains des
intentions territoriales sur les colonies françaises via un faux
document soit disant découvert à l'ambassade américaine abandonnée à
Vichy. Trois des quatre quotidiens locaux, dont Le Nouvelliste et le
Salut Public, publient l'information en Une. Le Progrès, alors basé sur
l'avenue de la République dans le bâtiment actuel de la FNAC, refuse
catégoriquement et de fait se saborde. Commence alors la confection (à
Villeurbanne, Bron, la Croix-Rousse) et la distribution des journaux
clandestins comme Combat, Libération ou Franc-Tireur. Ce documentaire de
52 minutes s'attèle à retracer cette histoire, en faisant souvent
intervenir la petite pour éclairer la grande.
"Lyon 40-44, guerre & presse" sera suivi d'un débat télévisé avec
l'un des réalisateurs et le directeur général du Progrès Pierre Fanneau.
Ce film est le premier documentaire diffusé par France 3 Rhône-Alpes
dans le cadre de son année de la Résistance intérieure. Suivront le 18
mai "Les jours heureux", consacré au Conseil National de la Résistance,
puis le 15 juin "Jean Moulin/Klaus Barbie : quand l'histoire rend
justice", diffusé donc 6 jours avant le 70e anniversaire de
l'arrestation de Caluire.
Parles la France !!!!!
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