Au second tour, François Hollande s’imposait devant Nicolas Sarkozy et devenait le septième président de la cinquième République. Sur le territoire lyonnais, le socialiste de 58 ans avait recueilli la majorité des voix (53,12%). Mais 365 jours plus tard, la donne a changé. Les Lyonnais dressent un bilan mitigé sur la première année de mandat de leur président. La preuve sur cinq mesures phares inscrites dans le programme électoral de François Hollande :
La taxation à 75% des plus hauts revenus
Parmi les 60 engagements, la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros a été l’une des plus emblématiques durant la campagne. D’abord votée, elle a ensuite été censurée par le conseil constitutionnel, avant une hypothétique révision qui tarde à voir le jour. Pour Isabelle, une trentaine d’années, cette loi serait injuste : "En France, dès qu’on est un peu riche, on est mal vu. Ce n’est pas normal puisque les riches génèrent de l’emploi. En plus, cela pourrait pousser de grandes fortunes à quitter le pays." Au contraire, Laurent Colin, secrétaire général UNSA au conseil régional, estime que cette promesse de campagne permettrait de réduire la dette du pays : "Il faut prendre l’argent où il y en a et pas attendre sur ceux qui en ont le moins. Si on est obligé de passer par là pour renflouer les caisses, allons-y. "
La retraite à 60 ans
Le candidat Hollande avait promis un départ à la retraite à 60 ans, à condition d’avoir cotisé la totalité de ses annuités. Le "décret Hollande", appliqué en novembre 2012, avait permis un départ partiel à cet âge. Mais une nouvelle réforme est en vue pour l’année 2013, où le gouvernement devrait privilégier l'allongement de la durée de cotisation à l'âge légal de départ. Sibille, cigarette à la bouche et portable à la main, ne semble pas en accord avec cette mesure : "Même si sur le fond, cela provient d’une bonne idée, sur le forme, on réduit la durée de travail et on n’arrivera donc plus à financer le régime." Une opinion que rejoint Jacques Auffeves, secrétaire général de la CFT retraités du Rhône : "Aujourd’hui, le problème est qu’il faut d’abord réfléchir à une politique de l’emploi plutôt que d’avancer l’âge légal à la retraite." Néanmoins, tout le monde n’est pas opposé à cet engagement. Aya, rencontrée à la sortie du tram, se montre notamment favorable: "Du moment que les personnes concernées ont cotisé ce qu’ils devaient, je n’y vois aucun inconvénient, au contraire !"
Les contrats de génération
Embaucher des jeunes en CDI, voilà l’idée du contrat de génération. Le premier de la sorte avait été signé par la société Serdex à Lyon, une entreprise spécialisée dans le tri des déchets, en février dernier. Un objectif de 500 000 contrats en cinq ans est notamment fixé. Cette mesure, Laurent Colin la considère comme prometteuse : "J’espère qu’elle va bien fonctionner car cela permet aux jeunes actifs d’acquérir de l’expérience grâce au salarié qui les encadre." Un sentiment qui n’est pas partagé par tous, y compris Claire Charrier, présidente du syndicat étudiant UNEF : "C’est bien beau, mais pour l’instant, il n’y a encore aucune mesure prise en ce qui concerne la stabilisation de l’emploi chez les jeunes." Jacques Auffeves partage cet avis : "J’ai peur que ce soit une mesure qui serve de cache-misère. Si c’est pour aller six mois ou un an après son contrat de génération postuler à Pôle Emploi, ce n’est pas la peine."
Le droit de vote des étrangers
Un temps évoquée lors d’une future réforme constitutionnelle, cette proposition est toujours sans réponse précise. La faute à l’obligation de recueillir 3/5 des parlementaires pour faire passer cette mesure. Ahmed, arrivé en France il y a cinq ans en provenance de Tunisie, ne pense pas que cette mesure soit obligatoire. Il avoue ne pas "avoir envie de participer à la vie politique du pays", même s’il admet volontiers que "si cette loi venait à passer, [il] irait quand voter même." Aya pense néanmoins qu’il serait intéressant de mettre en place ce système, en commençant d’abord sur un plan local : "Pour les étrangers intégrés, qui participent activement à la vie de leur arrondissement ou tout simplement à la vie citoyenne, cela pourrait être une opportunité d’entendre leur voix."
Le mariage pour tous
Votée le 23 avril dernier par le Parlement, la dernière grande mesure en date à avoir été promulguée n’est autre que la loi Taubira. Malgré un débat mouvementé, le président Hollande est parvenu avec fermeté à faire passer cette promesse de campagne. Toujours est-il qu’elle doit encore être validée par le conseil constitutionnel. Mathieu, père de famille, s’est toujours montré opposé à ce projet de loi : "Ouvrir le mariage pour tous, c’est ne pas donner le droit aux enfants d’être éduqués par un père et une mère. Cela va totalement à l’encontre des valeurs de la République." Le discours est tout à fait différent du côté d’Isabelle : "Grâce à cette loi, tous les couples sont maintenant égaux. Et du moment où ils sont heureux de vivre ensemble, il est normal qu’ils puissent officialiser leur union comme des couples hétérosexuels."
Des réactions diverses, des avis opposés, voilà ce que suscite actuellement la politique de François Hollande. Voilà une raison de plus expliquant l'absence de gateau et de bougie d'anniversaire, à l'heure où le taux de chômage n'a jamais été aussi élevé dans l'Hexagone. En manque de popularité (24% des Français lui font confiance d’après le dernier sondage TNS Sofres), le président serait bien inspirer d’inverser la tendance, à maintenant un an des élections municipales, s'il veut maintenir le navire "France" à flot.
Vous n'avez pas tord en relativisant l'échec de Hollande avec les résultats de Sarkozy sur le poids de la dette:néanmoins Hollande avait prédit de régler prioritairement les déficits contrairement à Sarko et sa méthode d'augmenter les impôts sans freiner les dépenses est bien vouée à l'échec:ce qui est risible c'est de voir les contestations du front de gauche qui rejette toute austérité (de quelle austérité parle t'on? puisque rien n'a été touché sur les dépenses) et donc cela conduirait à accroitre les déficits source de notre dette publique qui dépasse 90%du PIB si ceux ci avaient les pleins pouvoirs
Signaler RépondreY'a pas besoin d'inventer des stat pour dire que tout va mal alors dites plutot que le déficit de janvier à mars 2013 (31,4) est plus élevé de 1.6 milliards par rapport aux memes mois de 2012 (29.4) mais moins que ces mêmes mois en 2011 (33,2 je crois). De plus ces mois de 2012 étaient atypiques puisqu'il y a eu pour 4 milliards de recettes avec la 4G. Comparez plutôt les déficits par année disponible : celui de 2012 est plus faible que celui de 2011. Donc tout va mal mais ce n'est pas pire que sous sarko, regardez les chiffres pendant son mandat
Signaler Répondrele déficit du budget de l'Etat ne s'est aggravé que de 1.6 milliards en 1 an:laissons le front de gauche et son pantin Melenchon prendre les commandes et la France peut faire jeu égal avant la fin du mandat avec la Grèce en terme de dettes et de déficit publics ce qui se traduira par le" printemps Français" incontrôlable
Signaler RépondreEst-ce que vous arrivez à concevoir qu'on peut détester Hollande sans adorer Sarkozy ?
Signaler RépondreUMPS !
Du pareil au même !
Et c'est facile de justifier sa nullité par celle des autres. Personne n'a obligé Flamby à prendre les commandes. S'il ne se sentait pas capable de relever le défi d'autres candidats étaient motivés pour le faire !!!
Ah! la belle gauche caviar, héritage du Mitterrandisme.
Signaler RépondreUne gauche faite de gens nantis, avec de gros patrimoines immobiliers, c'est pas demain que l'immobilier vas baisser en France et pour cause, ils ne vont quant même pas sacrifier leurs richesses sur l’hôtel du mal logement.
de toute façon le 1er bilan correspond à son programme d'origine:quasi nul:"le changement c'est maintenant"est une devise qui passe en boucle à rire et chanson
Signaler RépondreMême les journaux de gauche trouvent son bilan mauvais, alors ils ont entièrement raison
Signaler RépondreIl semble être de bon ton de critiquer Hollande. Rappelons-nous, Sarko, c'est une augmentation de 500Millards de la dette, ce sont des réformes qui favorisent les riches, c'est la désindustrialisation, et c’était un vacarme inutile et inefficace, c’est pourquoi les Français l’ont viré. Redresser un pays en un an, alors que Sarko a mis 5 ans pour le mettre à genoux, est une tâche impossible, les Français sont impatients et surtout manquent de persévérance, et de bon sens. Certes la boîte à outil de FH est un peu vide, mais qu’en est-il de celle de la droite ? Si elle avait été pleine, on n'en serait pas là. Français comme disait l’autre « vous avez la mémoire courte ».
Signaler RépondrePour ceux qui travaillent dans une entreprise, vous devriez savoir que l’on ne redresse pas une entreprise en un an, malgré la pertinence du business plan. Alors pour un pays ! Critiquer est facile, c’est de la politique politicienne qui n’a aucun intérêt, la gauche comme la droite y excelle chacune à leur tour, un peu d’honnêteté ferait un grand bien à ce débat
Votre commentaire n'a aucun sens, comme vos "contributions" !
Signaler RépondrePuisque vous ne mêlez pas votre vote, aux votes des autres.
Signaler RépondreVous avez donc l'impolitesse et la bêtise de venir ici pour critiquer et juger ceux qui votent ?!
Pauvre petit soce crédule, qui s'est fait avoir avec les "moi président"...mdr
Signaler Répondrehttp://bilan-engagements.fr/
Signaler RépondreYvan de Lyon, vous ne faites pas parti des 51% de bulots, vous qui n'avez de cesse d'avoir critiquer Nicolas Sarkozy ?
Signaler RépondreElle est pleine la votre de tête ?
Signaler RépondreVous me prétez des idées que je n'ai pas, puisque j'ai simplement dit au blogueur qui souhaitait le retour de Sarko qu'il avait la mémoire courte, cela ne signifie pas que j'encense Hollande. Il y a bien longtemps que je ne mêle plus mon vote aux vôtres, j'ai autre chose à faire que de perdre mon temps à désigner celui ou celle qui se goinfera sur notre dos !
Signaler RépondreL'intelligence de votre post en est un témoignage parfait et je vous en remercie.
Un bide total. C est bizarre Gégé n en parle plus alors qu il l a soutenu. Il faut virer Gégé et Hollande
Signaler RépondreUn bilan nul. Rien. Du flan. Ah, si: une loi symbolique passée à toute vitesse malgré une opposition marquante. Bref, à oublier d'urgence, vivement 2017.
Signaler RépondreSon bilan ?
Signaler RépondreNul.
Il ferait mieux de démissionner, et partir rapidement avec sa clique de bons à rien.
Quand aux 51% de bulots à tête creuse. Il me semble urgents qu'ils passent un permis de vote.
Car eux aussi sont responsable de la déchéance de notre pays.
Voter pour n'importe qui, qui une fois élu fais n'importe quoi, c'est irresponsable.
Plutôt que d'instaurer des heures de culture laïque à l'école.
Il serait temps d'enseigner aux enfants et adultes, ce qu'est une démocratie et son fonctionnement.
Voter est indispensable.
Mais quand on voit les conséquences, on est en droit de se poser des questions, sur les électeurs.
Anti votre indulgence envers ce pitoyable Hollande frise l'aveuglement sectaire dont une infime minorité des français font encore part. Écoutez les gens dans la rue au travail au restaurant n'importe où et vous verrez que OUI à raison !
Signaler Répondreson bilan est conforme à son programme:déni de réalité,mesures économiques quasi inexistantes,entreprises privées notamment tpe peu soutenues,pas de réformes de l'Etat,des retraites et autres dépenses inutiles,utilisation du seul levier de l'impôt pour juguler le déficit en tentant de faire payer les riches mais dont les français moyens en sont les victimes...lois symboliques comme le mariage pour tous pour cacher l'enlisement en matière économique et social de la France,rétablissement du jour de carence dans la fonction publique secteur où se trouve soutien fidèle ce qui accroit les inégalités avec le secteur privé qui a 3 jours...:en conclusion aucune surprise
Signaler RépondreVous avez la mémoire courte !
Signaler RépondreSon bilan c'est un ÉCHEC total. Il a trompé ses électeurs etil n a pas l etoffe d un Président de la République .
Signaler RépondreVivement le retour de Nicolas Sarkozy