David Kimelfeld sur les municipales dans le Rhône : "Le contexte national sera extrêmement défavorable au PS"

David Kimelfeld sur les municipales dans le Rhône : "Le contexte national sera extrêmement défavorable au PS"
David Kimelfeld - LyonMag

David Kimelfeld, premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste, était l’invité ce mercredi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

Cette semaine, François Hollande fêtait ses un an à la tête de l’Etat. A la fédération PS du Rhône, on a sorti les cotillons ou l’on est resté plus mesuré ?
"Simplement je crois qu’à la fédération, on est comme beaucoup de gens dans ce pays. C’est-à-dire qu’on prend la mesure de la gravité de la crise économique qui provoque des interrogations et des inquiétudes. Mais en même temps, à la différence sans doute d’autres cercles, au Parti Socialiste les un an de François Hollande ne déclenchent pas de vives critiques mais un certain nombre d’interrogations positives et pas de réprobations."

Vous voyez les récents sondages, il n’y a vraiment rien à en sauver de ce bilan, qu’est-ce-qui est positif ?
"Il y a un certain nombre d’engagements qui sont tenus. Ce qui est frappant de voir, c’est que dans les enquêtes, quand on prend les mesures les unes après les autres, isolées, elles rencontrent plutôt l’adhésion des Français. Ce qui manque sans doute c’est peut-être un cap clair et bien défini pour que nos concitoyens comprennent que l’ensemble de ces mesures n’ont qu’un seul objectif, c’est retrouver l’emploi."

Mais ça, est-ce que les militants PS du Rhône le comprennent aussi bien que vous ? Vous ressentez une défiance ?
"Non on ne la ressent pas. Nous avons eu un certain nombre de réunions, un conseil fédéral en présence des députés du Rhône. Ce n’était pas de la défiance, c’était des questionnements. Comprendre dans quelle direction nous allons. C’était plus un besoin d’explications pour ensuite aller vers nos concitoyens pour les convaincre du bien-fondé des réformes qui ont été mises en place. Je rappelle quand même que nous avons mis en place un certain nombre d’engagements de François Hollande. Pas simplement sur la maîtrise des dépenses publiques mais aussi autour de l’emploi et des droits nouveaux. Aujourd’hui il faut aller plus loin."

On a appris récemment que Gérard Collomb, le socialiste le plus connu du Rhône, comptait mener une opération coup de poing sur le bilan de François Hollande pour l’inciter à prendre des mesures plus urgentes. Est-ce que le maire de Lyon montre le bon exemple ?
"Je n’ai pas entendu parler d’opération coup-de-poing de sa part. Ce que je sais, c’est que Gérard Collomb souhaite, comme beaucoup, qu’on affiche clairement la direction, le cap. Peut-être que ce qu’il veut dire, sans décrypter ses propos, c’est qu’il faut effectivement afficher sans complexe cette orientation, comme ça été fait aux Assises de l'Entrepreneuriat."

Donc Gérard Collomb n’est pas trop difficile à gérer pour un premier secrétaire fédéral ?
"Moi ma question ce n’est pas de gérer Gérard Collomb, je crois qu’il se gère lui-même et n’a pas besoin de moi pour se gérer."

Pour vous aussi on peut parler de premier bilan, ca fait six mois que vous êtes à la tête de la fédé. Qu’est ce qui a changé par rapport à Jacky Darne, votre prédécesseur ?
"Ce qui a changé en réalité, c’est que nous ne sommes pas dans la même situation politique et qu’on ne peut pas comparer avec le fonctionnement de la fédé lorsque nous étions dans l’opposition."

Vous avez eu droit à des moments plus tendus avec les tentatives d’invasions de la fédé par les anti-Notre-Dame-Des-Landes et anti mariage pour tous. Ca fait partie du métier que de gérer des moments pareils ?
"Oui ca fait partie du métier. Les opposants à Notre-Dame-Des-Landes sont rentrés mais c’était des gens très pacifiques avec qui on a pu discuter de manière très posée. J’avoue que je n’aurais pas eu la même patience avec celles et ceux qui souhaitaient rentrer dans la fédé, qui étaient surtout des identitaires, beaucoup plus violents et qui clairement étaient venus pour faire des dégâts physiques et corporels dans la fédération. Je ne sais pas si c’est le métier qui rentre, on doit être vigilant et présent sur ces incidents là. Sur les opposants au mariage pour tous, je respecte tout à fait leurs opinions mais il faut qu’ils respectent la démocratie."

En mars 2014, il faudra retourner dans les isoloirs pour les élections municipales. Alors que l’UMP, le FN et même les Verts placent et nomment des candidats, au PS du Rhône on reste muet. Pourquoi ?
"Nous avons un calendrier que nous allons respecter. Le calendrier c’est la désignation du premier ou de la première des socialistes dans chaque commune les 10 et 17 octobre prochain.
Nous avons par ailleurs la possibilité de dérogations. Un certain nombre de sections du Parti Socialiste sont en train de nous faire remonter la nécessité pour eux d’avancer le calendrier. Et je crois que dans certaines communes, c’est ce que nous allons faire, souvent dans des communes où nous sommes minoritaires, où il faut que le candidat gagne en notoriété dès le mois de juin. Pour les candidats sortants, qu’ils soient de gauche ou de droite, octobre c’est largement suffisant."


Préparer ces municipales alors que le PS est attaqué, est-ce que ca vous oblige à repenser certaines stratégies, faire des alliances que vous ne pensiez pas possibles il y a 6 mois ?
"Bien évidemment le contexte national va être, sauf un retournement extraordinaire de croissance, extrêmement difficile et défavorable pour le Parti Socialiste. Ce qui veut dire que bien évidemment les sortants ont tout intérêt à mettre leur bilan en avant parce que les bilans des communes où les maires sont socialistes sont bons. Le bilan à l’échelle du Grand Lyon est un bon bilan. Il y a de beaux projets en perspective.
Sur les alliances, on discute avec nos partenaires de la gauche, EELV ou le PC. Rien n’est arrêté à ce jour. On ne va pas faire des alliances à tout prix et dans n’importe quelles conditions. On y verra plus clair entre septembre et décembre."


Les municipales pour le PS, c’est donc dans quelques mois. Mais vous, vous serez candidat à votre propre succession dans le 4e arrondissement, vous pouvez le confirmez ?
"Je ne peux pas le confirmer tant que les choses ne sont pas faites. Il est clair que c’est ma volonté. Je suis candidat à ma propre succession, comme tête de liste dans le 4e et aussi pour remplir la fonction de maire."
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6 commentaires
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Unlyonnais le 08/05/2013 à 14:53
Blisse a écrit le 08/05/2013 à 14h13

David Kimelfeld est un politique efficace doué d’une grande intelligence notre maire a bien compris que pour mener a bien tous les grand chantiers , social, politique, urbain il avait besoin de s’entourer de vrai compétences.
Collomb a n’en déplaise aux aigris est un très bon maire, solide, avec une vrai vision pour que les lyonnais s’épanouissent au mieux, il soutien les forces vive de notre ville dans l’intérêt de tous.

Un maire qui a raté tout ces projets Blisse !!

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Blisse le 08/05/2013 à 14:13

David Kimelfeld est un politique efficace doué d’une grande intelligence notre maire a bien compris que pour mener a bien tous les grand chantiers , social, politique, urbain il avait besoin de s’entourer de vrai compétences.
Collomb a n’en déplaise aux aigris est un très bon maire, solide, avec une vrai vision pour que les lyonnais s’épanouissent au mieux, il soutien les forces vive de notre ville dans l’intérêt de tous.

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Ex Collombien le 08/05/2013 à 11:42

David Kimelfeld est un équilibriste très intelligent entre un Colomb totalement déconnecté des réalités, despote obnubilé par ses amis milliardaires et des socialistes sincères dans leurs convictions qui tremble devant un maire caractériel, un tueur au sang-froid.
Kimelfeld, est surement un des meilleur dans l’équipe de Collomb, sa loyauté ne l’empêche pas d’être perplexe par apport aux méthodes de Collomb.
Tiendra-t-il pas sûr, il peut devenir le nouveau mouchoir jetable de Collomb…

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nonmaiscepaspourdire le 08/05/2013 à 09:34

Voyant les dégâts causés par "l'Europe", la majorité des français ont voté contre le traité de Lisbonne car la plupart des gens avait compris que la désindustrialisation du pays causerait sa perte. Et eux viennent de prendre la mesure de la gravité de la crise, et ben on est pas rendu avec des gens comme ça au pouvoir.

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ALAIN le 08/05/2013 à 09:02

Les socialistes ont tous les pouvoirs de décision en France :
- Senat
- Assemblée nationale
- large majorité des collectivités locales
- Cour des comptes
- structures syndicales du privé et de l'administration dont le syndicat de la magistrature

- Franc-maçonnerie qui gangrène toutes les administrations

Donc, si les collectivités locales pouvaient faire contrepoids, tout petit soit il, ce ne serait que bénéfique dans une démocratie

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colon binette le 08/05/2013 à 08:56

je dirais même que ce n'est pas que le seul contexte national qui sera défavorable au PS mais bien au niveau local

A voir comment leur chef baronnet se comporte en démocratie, ce qui déteind sur les autres (souvenez vous le coup d'état Braillard initié par le baronnet)

ceux qui se sont perdus en leur faisant confiance,
leur tournent aujourd'hui le dos

c'est l'instinct naturel de survie après une douche

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