A cette occasion, Yoann Lemoine se produira le 8 juin prochain en
compagnie de l’orchestre symphonique de Lyon. Et le spectacle affiche
d’ores et déjà complet. Un succès indéniable alors que son album est
sorti, il y a seulement quelques semaines.
Né à Lyon en 1983, celui
qui deviendra Woodkid passe son enfance dans la région. Il est élève du
collège jusqu’au lycée, à Notre-Dame-de-Mongré, un établissement privé
de Villefranche-sur-Saône. Studieux, il réussit brillamment ses études. "C’était quelqu’un de très intelligent, raconte Amélie qui l’a connu de
la 3e à la terminale. Il a toujours été dans les premiers de sa classe".
Yoann Lemoine, qui a collaboré avec des stars internationales
comme Lana Del Rey, Katy Perry, Rihanna ou encore Moby, n’était a priori
pas destiné à un tel avenir. "Il était très introverti, très timide,
continue Amélie. Mais il a toujours été original, dans son look
notamment". Plutôt rétro, il n’hésitait pas à porter les bretelles et
le nœud papillon dès la seconde.
"Il était souvent dans son coin et
dessinait tout le temps en cours", ajoute Violaine qui l’a aussi connu
durant ses années à Mongré.
Un talent qui le conduira à entrer dans
l’exigeante école d’arts graphiques Emile Cohl, rue Paul Bert dans le 3e
arrondissement. "C’était un très bon étudiant, il avait une vraie
facilité", raconte Aymeric Hays-Narbonne, directeur-adjoint de l’école
Emile Cohl, qui fut aussi son professeur. Il y passera quatre années et y
connaîtra aussi quelques désillusions. "Il a appris à apprendre. A
apprendre que ça ne marche pas toujours du premier coup", complète
Aymeric Hays-Narbonne. Il sortira de l’école en 2004, le diplôme en
poche, puis quittera Lyon la même année.
Près de dix ans plus tard,
le Lyonnais a conquis la planète musique, ses anciennes camarades de
classe aussi. Son ancien professeur est lui, plus nuancé. "Il a de
véritables réflexes de réalisateur d’animation", explique Aymeric
Hays-Narbonne. Des réflexes qui lui restent probablement de ses années à
Emile-Cohl. "Son clip est plutôt réussi, assez fin et très
professionnel, continue le directeur-adjointe de l’école d’arts
graphiques. Mais en tant que professeur, je lui conseillerais de changer
un peu de style pour son prochain clip, sinon il va vite tourner en
rond".